Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 189]

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GÉOLOGIE ET EXPLOITATION

partient en totalité à la compagnie de la Grand'Combe, sont distribués sur quatre points principaux qui sont; 10 La Levade, 2° La montagne de la forêt d'Abilon , 3° Champclauson, 40 La montagne Sainte-Barbe. Les deux premiers appartiennent au système carbonifère inférieur, les deux autres au système supérieur. Travaux de la Avant l'établissement des chemins de fer , l'exLevade. MineBâtardeoudeTres-ploitation principale était ébblie à la mine Bâ,tarde et desservie par une galerie qui venait débouclier au niveau du Gardon , par le lit duquel circulaient les charrettes, servant alors d'unique moyen de transport entre la Levade et Alais. On a exploité par cette mine principalement la couche de la Tronche, et sur quelques points la couche de la Levade, qui semble là plus rapprochée de l'autre que partout ailleurs. Si l'on suit, sur le plan d'ensemble, là distribution des cotes dans les travaux , la position de la selle, qui s'étend du vallon de la Tronche à la mine Luce et les cotes du sondage et du puits projeté de Trescol , on verra que le champ d'exploitation de la mine Bâtarde estnaturellement limité an Nord-Ouest vers le ravin de la Tronche, au Nord-Est par la selle ci-dessus, au Sud-Ouest par la dénivellation que subissent les couches en s'avançant vers cette direction. Ce champ d'exploitation est en grande partie exploité dans la couche n° 3, mais il reste encore beaucoup de charbon dans la couche n° i. Depuis l'établissement du chemin de fer, les transports par charrettes ayant entièrement cessé,

DES HOUILLÈRES DE LA GRAND'COMBE.

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on a foncé au niveau du chemin de fer sur l'axe de

la galerie de roulage un petit puits desservi par un manège ; c'est par ce puits que sortent les char-

bons qui sont chargés dans les wagons du chemin de fer. Ainsi qu'on le reconnaît sur le plan, le niveau

général des couches se relève à la Levade, en s'avançant vers le Nord-Ouest. L'affleurement de la couche n° , qui est au niveau du Gardon à la

Levade marie, atteint des cotes de plus en plus élevées en se rapprochant du valla t desLuminières. Cet affleurement a été profondément fouillé par les anciens sur tous les points.

Un travail d'aménagement assez important et assez bien entendu pour l'époque où il a été entrepris, consiste dans une galerie au rocher prise à peu près au niveau du Gardon à la cote in8m,38.

Elle était destinée à rencontrer la couche de la Levade, en dessous des anciens travaux faits sur les affleurements. Elle semblait réservée à un grand avenir, parce que le champ d'exploitation qu'elle devait desservir pouvait s'étendre pour ainsi dire indéfiniment du côté des Luminières.

Malheureusement on est passé du mur au toit de la couche en traversant, sans le remarquer, un rejet de quelques mètres ; on a fait ainsi 200 mètres dans le rocher et abandonné cette recherche..

Plus tard, la compagnie a fait reprendre ce,

travail. °na reconnu etsuivi le rejet en descendant

jusqu'à la couche. Un puits intérieur, destiné à l'aérage, a alors été foncé à l'extrémité de la galerie, une descenderie a été installée en suivant le rejet, et l'on a établi une exploitation aujourd'hui très-étendue, c'est la mine Roux. Cette exploitation est dans de très-mauvaises

Mine Roux.