Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 172]

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GÉOLOGIE ET EXPLOITATION

réellement d'épàisseur, soit plutôt que les assises

inférieures du terrain viennent butter sans affleurer contre le massif du Rouvergne. La zone charbonneuse qui couronne l'étage inZone charbon-

neuse de l'étage férieur comprend les couches exploitées à la Leintérieur.

vade et sur la rive droite du Vallat de la GrandCombe, dans la montagne de la forêt d'Abilon. L'identité des couches exploitées sur ces deux points a été longtemps en question. On se fondait principalement., pour la nier, sur les différences dans la puissance et le nombre des couches exploitées aux mines Mourié et Roux de la Levade, et aux mines Abilon, Luce, Ricard et Fournier de la Grand'- Combe. Quant au nombre des couches , il est réellement

le même de part et d'autre , ainsi que me l'ont montré des travaux récents ayant pour but de rechercher les petites couches qui , dans la supposi-

tion de l'identité des deux systèmes, devaient exister à la Grand'-Combe au-dessus des couches anciennement exploitées. Les deux couches les plus puissantes occupent sur l'un et l'autre point la même position. Ce sont, de part et d'autre, la première et la troisième. En outre, au milieu de grandes variations, on

trouve quelques traits de ressemblance dans la qualité des charbons et même dans le détail de la structure des couches; par exemple, en comparant la Levade et la Grand'-Beaume, on voit que la Minette et les 2 mètres de rocher de la première sont assez bien représentés par la tichaille et par le rocher d'un mètre dans la seconde (voir la coupe). On peut encore ajouter d'autres raisons ; ainsi,

en jetant un coup d'oeil sur trois coupes prises,

343 une dans le Vallat de la Grand'-Combe, une autre DES HOUILLÈRES DE LA GRAND'COMPE.

à la Levade et la troisième sur un point intermédiaire dans le ravin de Trescol (Pl. , fig. 2, 3et4), et on reconnalt quecelle-ci forme un passage entre les deux premières, sinon quant à l'épaisseur des couches, au moins quant à celle des bancs stériles qui les séparent , épaisseur qui va en dimi-

nuant graduellement, de la Grand'-Combe vers la Levade.

Les travaux de la mine d'Abilon ne sont plus aujourd'hui qu'a 5oo ou 600 mètres de ceux de l'ancienne mine de Trescol , et déjà la diminution de puissance qui se fait sentir dans la couche d'A-

bilon à mesure qu'on s'éloigne du Vallat de la Grand'-Combe, ainsi que la cote des travaux dans

les deux mines, sont en faveur du système qui tend à regarder ces deux mines comme établies sur la même couche.

J'ajoute enfin (ce qui est décisif) que l'on ne trouve aucune trace du système dela Grand'-Combe au-dessus ou au-dessous de celui de la Levade, ni

aucune trace de celui-ci au-dessus du premier, et qu'il est bien plus naturel d'admettre d'un point à l'autre une simple variation de puissance des couches que leur disparition complète. Ainsi, selon moi, l'identité des couches des deux systèmes ne saurait être mise en doute. La coupe sur les trois points ci-dessus est exactement la suivante, en allant de haut en bas.