Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 159]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

31 6

TRAVAUX DU LABORATOIRE

DE SAINT-ÉTIENNE (Loi).

notre minerai renferme ces deux métaux ; or, comme j'ai positivement constaté, dans la dissolu-

tion, de l'arsenic par l'appareil de Marsh , et de l'acide sulfurique par le sel de baryte, il me parait évident qu'ils sont simplement mêlés au minerai

de manganèse à l'état d'arsénio-sulfure. Ce minerai pourrait fort utilement être employé comme fondant dans la fonte crue, pour speiss, des autres minerais de nickel. Voici sa composition : Oxyde rouge de manganèse. . 0,4151 Deutoxyde et peroxyde Eau et oxygène 0,139 3 hydratés. Peroxyde de fer 0,050 Carbonate de chaux 0,011 Carbonate de magnésie.. . . 0,004 Partie I Argile et silicate rosée de }0,335 insoluble. I manganèse. Cobalt et nickel. 0 006 Arsenic, soufre, perte 0,007 1,000

7n) Minetai de la conzmune de Painsec. Ce dernier minerai se compose de gneiss trèsquartzeux , au milieu duquel on remarque des pyrites arsenicales et ferrugineuses, un peu de galène et quelques grains éclatants, à reflet blond,

d'arsénio-sulfure de cobalt. Voici en résumé sa composition: Cobalt avec un peu de nickel. Galène

Pyrites, gangue soluble, etc. Gangue insoluble

.

0,030 0,050 0,370 0,550 1,000

Minerais aurifères. Parmi les minerais supposés aurifères, un seul est réellement riche, c'est celui de Gondo , qui fut exploité à diverses reprises, puis délaissé de nouveau, mais qui se traiterait sans aucun doute avec avantage par l'amalgamation tyrolienne. Les échantillons se 4°

317

composent de quartz blanc, traversé par de rares filets de pyrites de fer et quelques mouches de

galène. Le minerai non lavé m'a donné, aux loo kil., 15 gr. d'or et i gr. d'argent; et en lavant à l'augette Io° gr. de minerai pulvérisé, on obtient 10gr-,40 de schlich pyriteux riche, qui donna un bouton d'or argentifère pesant 0gr.,018, c'est-à-dire

18 gr aux 1 oo kil, de minerai brut. La perte au lavage est donc de 8 gr., mais elle porte principalement sur l'argent, qui serait dans tous les cas perdu en majeure partie en opérant au moulin tyrolien.

Deux autres minerais pourraient encore être traités par la méthode tyrolienne, si d'ailleurs la puissance et la position du gîte sont favorables ce sont: une pyrite arsenicale à gangue quartzeuse de Brice , commune de Chaley, vallée du Rhône, et une pyrite de fer ordinaire à peu près pure, de la vallée de Viège. Chacun des deux minerais donne à l'essai, aux 100 kil., 7 gr. d'argent aurifère, mais la proportion d'or pur s'élève cependant au plus à 2 gr. Deux pyrites de Pal antin , commune d'Evionne, vallée du Rhône, renferment également de 3 à 4 gr. d'argent aurifère, mais la teneur en or m'a paru au-dessous de 1/2 gr. aux Rio kil. L'une est une pyrite ordinaire disséminée dans du quartz, et l'autre une pyrite blanche, servant de ciment à de petits fragments anguleux de schiste et de quartz.

Les cinq autres échantillons dont se composait la collection ne contiennent aucune trace de métal précieux; ce sont un fer arsenical de Gondo, trois échantillons différents de fer hydraté caver-

neux, entremêlé de pyrites en décomposition

,