Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 151]

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TRAVAUX DU LABORATOIRE

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on reconnaît aisément que la matière argileuse n'entre que pour une très-faible proportion dans le résidu insoluble. Analyse de la matière fibreuse brune du ré-

Je fis Vanaly-se sur 1 gr', 059 ; j'attaquai à la potasse,

sidu insoluble des trois minerais précédents.

par l'ammoniaque ; les ayant dosés ensemble, je les repris par l'acide chlorhydrique et la potasse en excès. Le fer humide fut également redissous sur le filtre puis reprécipité par l'ammoniaque, et dans la liqueur on trouva un peu de magnésie qui avait été entraînée par l'alumine. Dans la liqueur principale et déjà dans l'attaque au creuset, on

Ayant reconnu, par les essais et analyses pré-

cédentes, que le résidu insoluble des minerais était fort riche en fer, et que par suite la substance fibreuse ne pouvait être ni de l'amphibole, ni de l'épidote , ni même du pyroxène proprement

dit, je me décidai à le soumettre à une analyse particulière. 1

DE $4Inf.ETIEDME (LOIRE).

A cet effet, je traitai une certaine quantité de minerai n° 3 par l'acide chlorhydrique, puis par l'acide sulfurique concentré pour enlever, autant que possible, la faible proportion de matière argileuse et en dernier lieu par une dissolution de potasse caustique qui isola la silice. En lavant ensuite par décantation, je séparai les parties les plus fines et j'obtins enfin la substance aussi pure que possible, puis je la séchai 1000. Elle est alors sous forme de très-fines aiguilles ; d'un gris-verdâtre pâle, et a un éclat soyeux, elle ne donne point d'eau et ne perd absolument rien de son poids en la calcinant au rouge dans un tube de verre, mais elle brunit alors un peu, sans que les aiguilles perdent de leur éclat; elle n'agit point sur l'aiguille aimantée, et est complétement inattaquables par les acides. Sa pesanteur spécifique est de 3,713 ; encore ce chiffre est-il un peu faible, car il s'applique à une partie de la substance encore légèrement souillée de matière argilo-quartzeuse , mais déjà il montre que notre matière a une pesanteur spécifique plus élevée que les épidotes, amphiboles et pyroxènes les plus denses.

an creuset d'argent, et ayant traité par l'açide, évaporé à sec, repris par l'acide chlorhydrique et

l'eau, puis filtré, je séparai l'alumine et les fer

constata l'absence du manganèse, on dosa la chaux

par l'oxalate d'ammoniaque et la magnésie par le phosphate de soude. La silice, après avoir été calcinée et pesée, fut redissoute dans la potasse et ne laissa qu'un très-faible résidu , que l'on retrancha du poids de la matière sou mise à l'a n a lyse.

On a ainsi trouvé Oxygène.

Silice

Protoxyde de fer. Chaux. Magnésie.

Alumine.

0,439 0,522 0,005 0,011 0,019 0,996

0,228 0,119 21

On voit que la substance est assez exactement un bisilicate de fer, ou si l'on veut du pyroxène à une base, substance que je crois nouvelle. La chaux, la magnésie et l'alumine appartiennent sans cloute, avec un peu de fer et de silice, à la gangue a rgilo-schisteuse.