Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 139]

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276 Trias de la Pologne.

TRAVAUX DU LABORATOIRE

DE SAINT-ÉTIENNE (LOIRE).

quelques extraits de l'ouvrage allemand de Pusch. En Pologne et dans la Silésie supérieure, le trias repose, comme dans le Gard, directement

mur. Dans les Cévennes également, le grès inférieur est exempt de minerai, tandis que toutes les assises du toit sont colorées par le fer et le man-

sur la formation houillère. La roche dominante

du terrain est un calcaire sensiblement schisteux ou divisé par petites assises ; le grès proprement

dit semble manquer. Par contre le calcaire est fréquemment siliceux au contact du terrain houil-

ler; plus souvent il est argileux ou ferrugineux,

et au toit de la couche métallifère, essentiellement magnésien. Le mineur distingue en effet, relativement au gîte métallifère, la roche du mur et la roche du toit, et cette distinction est fondée dans la nature. Le premier est un véritable calcaire grisâtre, plus ou moins argileux, à structure schisteuse et ondulée, pourvu des fossiles du Muschelkalk ; le second est un calcaire dolomitique, à apparence arénacée et cellulaire, d'une nuance jaune ou brune. De nombreuses cavités et des fissures irrégulières le traversent en divers sens et effacent toute trace de stratification.

Entre ces roches si différentes est la couche métallifère, ou plutôt la série des amas plus ou moins discontinus de fer oxydé hydraté manganésifère , de calamine et de galène. Les trois mineTais sont positivement contemporains, se substi-

tuent indifféremment l'un à l'autre, et, lorsqu'ils manquent tous les trois, on retrouve au moins à leur place un mince lit d'argile ocreuse, qui sépare le calcaire gris formant le mur de la roche dolomitique brune du toit. Les minerais sont, du reste, liés plus intimement aux roches du toit qu'au calcaire du mur, car de petits amas subordonnés de fer, de zinc et de plomb, se rencontrent quelquefois

au milieu du toit, et jamais dans le calcaire du

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ganèse.

En France, le fer est le minerai le plus abondant de la formation triasique, et, jusqu'à présent du moins, on ne connaît la calamine et la galène qu'aux environs d'Anduze. En Pologne, par contre, le zinc et le plomb sont au moins aussi répandus que les minerais de fer, et très-fréquem-

ment ont entièrement pris sa place; cependant, même alors, tout le terrain est fortement ocreux. La calamine repose en général directement sur le calcaire du mur, et la galène forme, comme à Anduze, la portion supérieure du gîte. Plus rarement, l'un ou l'autre de ces deux minerais manque également; ainsi à Tarnowitz, en Silésie, la galène seule s'est développée.

Dans tous les cas, la calamine et la galène ont pour gangue un calcaire magnésien très-argileux fortement jauni par le fer; souvent même, le carbonate de zinc est très-riche en fer et prend alors le nom de calamine rouge; on arrive ainsi aux mi-

nerais de fer proprement dits, qui toujours sont un peu zincifères et déposent des cadmies dans les hauts-fourneaux. Mais je termine cette longue digression, car j'en ai dit assez pour établir l'identité de deux formations métallifères aussi distan tes. Citons maintenant les analyses de quelques mi-Analyse des Mi.

nerais de Saint nerais du canton de Saint-Ambroix. Ambroix. J'ai analysé trois échantillons provenant de la 10 Minerais zone qui s'étend dans la direction Nord-Sud, de- du trias. puis le bourg de Bannes au village de Salles-les-

Ganières près de Bessèg-e.

Immédiatement au-dessus des Salles, la couche