Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 316]

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S 16. ÉTUDES CHIMIQUES

incliné adossé à la fenêtre; la pratique de ces sortes d'essais indique., au reste, bientôt les dispositions les plus convenables, et habitue l'oeil à apprécier les nuances les plus délicates.

Les liqueurs-types ainsi préparées , une fois pour toutes, on peut procéder à l'essai des diverses scories, ce qui consiste à dissoudre dans l'ammoniaque la totalité du cuivre contenu dans chacune

d'elles, àetendre la liqueur selon la quantité de

SUR LA MÉTHODE GALLOISE.

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di fion d'une nouvelle dose d'ammoniaque et filtration immédiate dans un entonnoir placé au-dessus

d'un flacon gradué dont la grandeur est déterminée par la teinte de la liqueur ; lavage rapide à l'eau chaude; remplissage du flacon avec de l'eau ; enfin comparaison du flacon ainsi préparé avec la série des flacons types de même grandeur. Le lavage du précipité obtenu par l'ammoniaque n'offre aucune difficulté : la dissolution cuivreuse

cuivre décelée tout d'abord par les nuances de l'ammoniure, de 65, de 13o ou de 390 centimètrescubes d'eau , puis enfin à comparer le flacon rempli de cette liqueur avec les liqueurs-types de même vo-

peut être complétement séparée de ce précipité

lume: Pour atteindre ces divers résultats , je me suis arrêté au procédé suivant, où toutes les ma-

qu'aucune cause d'inexactitude ne pouvait résulter

nipulations prépara toires sont exécutées sans aucun

de remplir le flacon avec de l'eau pure directement

transvasement, et par conséquent sans chance de perte, dans une petite capsule de porcelaine.

introduite ou versée préalablement sur le filtre. Le principal écueil à craindre dans cette manière d'opérer est la porphyrisation insuffisante

Attaque de t gramme de scorie porphyrisée, préalablement délayée dans un peu d'eau, par l'acide chlorhydrique ajouté peu à peu, puis par l'acide nitrique; chauffer pendant un quart d'heure

la matière prise en gelée liquide; addition d'eau en quantité suffisante pour dissoudre toutes les matières autres que la silice et constater que le dépôt est entièrement blanc; évaporation à une douce chaleur ; pulvérisation de la matière presque entièrement séchée dans la capsule d'évaporation, au moyen d'un petit pilon d'agate ; reprise de la poudre sèche par l'eau aiguisée d'abord d'acide nitrique, puis d'acide chlorhydrique; addition d'ammoniaque avec agitation constante jusqu'au terme où le vase commence à manifester la réaction al-' caline; exposition de la capsule pendant 24 heures dans une étuve chauffée à une douce chaleur; ad-

avec une dose d'eau toujours inférieure à la moitié du volume du flacon : l'ammoniure de cuivre est

enlevé très-aisément par l'eau et j'ai constaté d'un lavage imparfait. Il est toujours indifférent

de la matière d'essai, et par suite la décomposition incomplète dela scorie sous l'influence des acides.

L'essai de la poudre porphyrisée, au moyen du frottement entre deux ongles, donne le moyen de constater empiriquement, pour chaque sorte de scorie, le degré de ténuité pour lequel aucun inconvénient de ce genre ne se peut produire. Les scories galloises forment sous ce rapport un excel-

lent sujet d'étude, car elles résistent plus à l'action des acides que toutes celles qui, à ma connaissance, se produisent aujourd'hui dans les autres districts métallurgiques de l'Europe, par la fusion

des minerais de cuivre soit sulfurés, soit oxydés. L'influence de la porphyrisation est telle que la

poudre de cette scorie, à peu près inattaquable dans l'état où la produit le tamis le plus tin , se