Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 250]

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FABRICATION DU CUIVRE MALLÉABLE.

5 1 2. X« OPÉRATION. 498 insensibles, jusqu'à un certain type pour lequel la cassure est à libres extrêmement déliées. L'éclat métallique très - prononcé , surtout dans la partie contiguë à l'entaille, y offre un reflet soyeux trèsprononcé ; la couleur est un rouge pâle caractéristique qu'on pourrait appeler rose-cuivre. A partir

de ce type, la cassure redevient plus grossière; on y voit apparaitre des fibres qui se prononcent de plus en plus et sur lesquelles on voit bientôt se développer des stries transversales ; l'éclat, sans perdre le brillant métallique, cesse d'être soyeux; la couleur devient plus pâle, et prend une nuance jaunâtre très-décidée.

A dater d'une certaine époque, ces caractères ayant acquis tout leur développement persistent sans aucune modification. Si alors, après avoir enlevé le charbon et le bois, on laisse la surface du bain exposée sans défense à l'influence oxydante de l'air, cette suite de caractères se représente dans un ordre exactement inverse. En outre, l'expérience prouve invariablement que les types

extrêmes grenus et fibreux correspondent à des cuivres qui ne peuvent supporter aucune action mécanique, et que le maximum de malléabilité que comporte la nature du métal correspond au type le plus soyeux.

Dans la pratique, on se garde, autant que possible, de prolonger l'action du bois et du charbon au delà de ce terme moyen; dès qu'on y est parvenu , on s'empresse de faire un 20 écumage qui enlève les charbons restant à la surface et la mince, couche de scorie qui s'est reformée : on jette une

pelletée de charbons frais qui s'éparpillent à la surface du métal; on charge fortement la grille pour former, par distillation, une certaine quantité

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de gaz combustible qui arrive sous la voûte et y brûle avec une extrême lenteur; on procède ensuite à la coulée. Celle-ci se fait très-diversement, selon la destination à donner au cuivre : dans le cas le plus ordinaire , tous les ouvriers de l'atelier se réunissent pour l'enlever à la cuiller, et cette manipulation, quelque activité qu'on y apporte, dure environ heure 1/2. Pendant ce temps, on continue à prendre des essais dans les cuillers mêmes avec lesquelles le métal est puisé. Les charbons épars à la surface doivent y exercer une act

tion inverse à celle qui est produite par l'oxy-

gène atmosphérique, et sous cette double influence,

le métal doit rester, en quelque sorte, dans l'état d'équilibre existant au commencement de la coulée. Les essais indiquent si cet équilibre tend à être altéré ; selon que le métal tend à prendre la structure grenue ou fibreuse, on ajoute quelques nouveaux charbons à la surface du bain, ou on retire quelques-uns de ceux qui s'y trouvent. Enfin, aussitôt que tout le cuivre est enlevé, on procède à une nouvelle opération. Balance des maLa proportion relative des matières premièrespeut fières premières et des produits. et des produits de cette dernière opération s'établir ainsi qu'il suit : BALANCE DU RAFFINAGE POLIR curvnE MALLÉABLE.

Produits.

Matières premières. Cuivres bruts. Matières terreuses t sable.

.

Idem, briques et argiles..

Oxygène atmosphérique. Toul

.

.

0 954 0,013 0,021 0,012

1,000

Cuivres marchands Scorie de raffinage, pour IV Débrisde fourneaux, pourIV Cuivre des balayures, pourV I

Acide sulfureux

Total..

0,908 0,055 0,022 0,002 0 013 1,505

Les fours de raffinage se détruisent plus rapide-

ment que tous les autres; le four tout entier doit