Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 224]

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5 8. VP OPÉRATION.

446

Cuivre (dosage direct).

Fer

.

Nickel. Sable et charbon mélangé

0,982 0,004 0,006 0,002

REFONTE DES SCORIES.

447 de la fonte V, et l'on y parvient surtout en faisant 0,994

Les faits que je viens de rapporter me paraissent suffisamment motiver la théorie que je propose

et il me semblerait difficile de la repousser en voyant les échantillons que fai,recueillis pour les collections métallurgiques de l'Ecole des mines de Paris. Depuis 1842, elle m'a été d'un grand secours pour l'étude des usines à cuivre de Suède, de l'Allemagne du nord , de Hongrie et de Sibérie. J'ai pu d'ailleurs y constater la production spontanée du cuivre fibreux dans des conditions analogues à celles du pays de Galles, ou provoquer artificiellement la formation du même produit. § 8. .VIe OPÉRATION.

- Fabrication des maltes

blanche et rouge (de scories ) ou refonte de scories riches des opérations [711et VIII. But et principe La refonte des scories est encore l'une de ces de l'opération. opérations caractéristiques de hi méthode galloise qui, par leur principe même, diffèrent radicalement des opérations analogues pratiquées dans les fonderies du continent. Dans ces dernières, en effet , les cuivres provenant de la refonte des scories sont ordinairemen ide qualité tou t à fai t inférieure

tandis que dans les usines galloises ils constituent la sorte la plus estimée, si connue aujourd'hui dans le commerce sous le nom de best selected. Les matières premières de ce travail sont des scories riches en oxyde cuivreux que fournissent les opérations IV, VII et VIII. On se propose essentiellement de faire passer ce cuivre dans une

matte toujours plus riche que la matte bleue

réagir mutuellement l'oxyde cuivreux de ces scories

et une matte dont les éléments proviennent soit des grenailles mécaniquement mélangées aux scories, soit des sulfures cuivreux et ferreux trèspurs fournis par certaines variétés de minerais. Cette réaction, dont le principe a été expliqué avec

détail au § 6, ne produirait qu'une matte; mais l'expérience a conduit les fondeurs à reconnaître qu'on améliorait notablement la qualité de celle-ci en précipitant une certaine quantité de cuivre; ils

ajoutent à cet effet au lit de fusion du charbon menu dont le contact avec la scorie réduit une portion de l'oxyde cuivreux. Le cuivre métallique ainsi révivifié traverse la scorie et la matte et se réunit au-dessous de celle-ci où il forme ordinairement deux couches distinctes; l'inférieure n'est autre chose qu'un cuivre noir très-impur nommé fonds (bottoms); la supérieure est composéed'un

alliage blanc, très- cassant, de cuivre et d'étain nommé par les ouvriers matte dure (hard metal). On pourrait d'abord être porté à penser que l'addition d'un réductifcharbonneux a surtout pour effet de rendre plus rapide et plus complet le traitement d'une scorie qui doit être rejetée en totalité; mais les fondeurs les plus intelligents s'accordent à reconnaître que l'objet essentiel.de cette addition est l'amélioration de la qualité du cuivre contenu dans la matte; j'indiquerai plus loin la théorie qui nie paraît expliquer cette pratique, lorsque j'aurai fait connaître la nature des divers produits obten us. Le minerai ajouté au lit de fusion est ordinairement un cuivre pyriteux exempt de matières iiid sibles, très-chargé de quartz et qui serait trop pau-

Tome Aill ,

1848.

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Matières pre-

et"rn.