Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 305]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

609

6o8 EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE LOCOMOTIVE.

Il n'est pas impossible que cette interruption d'écoulement ait contribué à déterminer l'explosion, mais pour qu'il en ait été ainsi il faut toujours qu'à ce moment, et depuis quelques instants déjà, il y ait eu un excès de tension. Cette question du reste est de peu d'intérêt. § IV. Conclusions. Dés observations qui précèdent il me parait résulter clairement que cette explosion a eu pour unique cause un excès de tension de la vapeur, et qu'elle est due à l'imprudence ou à la négligence du mécanicien.

Cet accident fournit d'ailleurs une nouvelle

preuve de l'insuffisance des soupapes de sûreté et de la nécessité des appareils manométriques. Les indications des sou papes de sûreté des locomotives sont rarement exactes à raison du mode de construction de ces soupapes, et les manomètres sont nécessaires pour indiquer la véritable pression de la vapeur.

RAPPORT Sur l'explosion d'une chaudière a- vapeur, le 13 août 1847, clans les ateliers de M.. Remery, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Par M. BOILLEAU , élève ingénieur des mines.

Le '13 août 1847, à trois heures moins quelune explosion de chaudière à vapeur aminutes' eu lieu dans les ateliers de construction de voitures désignés sous le nom de leur ancien propriétaire M. Remery. Cette usine, située dans l'un des faubourgs de la ville de Clermont-Ferrand, appartient aujourd'hui à une compagnie d'actionnaires dont M. Chabonnel est le gérant. La chaudière qui a éclaté fournissait de la vapeur à une petite machine de la farce de quatre ques

chevaux, destinée à communiquer le mouvement à un ventilateur employé au service des forges. Elle sortait des ateliers de MM. Barbier et Danbrée , à Clermont-Ferrand. La disposition de cet appareil était comme

suit (fig. i et 2, Pl. VII:

Un bouilleur cylindrique horizontal en tôle de om,5o de diamètre, et 4,i5 de longueur, auquel était superposé un cylindre placé horizontalement aussi, ayant même diamètre, et une longueur de 2m,80.

La surface totale de chauffe était de 6m."',58. Les flammes circulaient d'abord autour du bouil-

leur, puis remontaient au cylindre supérieur, qu'elles atteignaient en premier lieu dans la por.