Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 227]

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HISTORIQUE

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

Les puits Frère-Jean et Vellerut ont été mis en communication au commencement de i84i. L'air entre par le premier et sort par le second.

la grande masse au nord-ouest dans son amontpendage où sont aujourd'hui concentrés les tra-

On n'a jamais reconnu la mine bâtarde dans la Grande-Cappe.

On exploite en outre à Lorette la couche dite petite bâtarde qui existe aussi au puits Saint-Victor et à l'ouest chi puits de l'Espérance, et qui en certains points n'est séparée de la grande niasse que par mètre de rocher. L'aérage se fait du puits de la Pompe au puits

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30 Lorette. Deux puits sont ouverts dans ce'périmètre : ce sont les puits de Lorette et SaintAndré. Le premier a été creusé en 1808 et a atteint la grande masse en 1822 par une percée à travers bancs située à 232 Mètres du jour. Il a été en activité de 1813 à 1831, date de l'inondation du puits Saint-Mathieu (Reclus) dont les eaux se sont épanchées dans la mine de Lorette. On s'occupa alors d'assécher cette mine au moyen d'une machine à simple effet donnant le mouvement à cinq pompes aspirantes étagées dans le puits. On creusa en

même temps un nouveau puits qui reçut le nom de Saint-André. La découverte de la houille à ce dernier avait lieu, en 1834, à 196 mètres du jour et

coïncidait avec le desséchement de la mine de Lorette. On reprit donc les travaux intérieurs qui s'étendirent bientôt jusqu'aux limites du champ d'exploitation. Un faux puits foncé dans la mine en 1836, à l'Est du puits Saint-André, fit décou-

vrir la bâtarde à 54. mètres au-dessous de la grande masse. On fit dans cette couche quelques travaux de reconnaissance dans la direction des puits de l'Espérance et de Saint-André et on approfondit ensuite ce dernier jusqu'à la couche. Cependant, les eaux de Saint-Mathieu vinrent inonder de nouveau la mine de Lorette en 1840. On s'empressa aussitôt de pratiquer au puits Saint-André une galerie à travers bancs de 15 mètres environ au-dessus de l'entrée qui existe dans la couche à 200 mètres de profondeur. Cette galerie rejoignit

vaux.

Sain t-André.

Il ne sera pas inutile de donner ici quelques développements sur les causes qui ont pu déterminer l'irruption des eaux dans la mine de Lorette en 184o. On prolongeait alors le canal de Givors du Sardou à la Grand-Croix, et à la fin de l'année i84o les travaux étaient terminés jusqu'à Lo-

rette. La pompe placée au puits de ce nom ne fonctionnait alors que quatre heures par jour pour

élever environ Iwo hectolitres d'eau ; et d'un autre côté, la pompe du puits Saint-Isidore suffisait au desséchément des mines du Bas-Reclus. Cepen-

dant, la compagnie du canal voulant jouir du nouveau bief fit ouvrir une tranchée sur la rive gauche du Gier pour prendre les eaux de la rivière à la hauteur du moulin Cuzieux et les conduire à Lorette; mais cette rigole, quoique traversant un

terrain fissuré, ne fut pas revêtue de béton et reçut l'eau en septembre 184o. Aussitôt des infiltrations se manifestèrent au puits Saint-Mathieu

à une faible profondeur, et bientôt après on vit jaillir clans le puits de Lorette une source dont le produits'élevait de4000 à 5800 hectolitres par jour. Il fut impossible de maintenir cette source, et il fallut la recueillir dans un réservoir que l'on con-

struisit à 65 mètres de profondeur. Malgré les