Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 206]

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HISTORIQUE

rivière pour essayer de contenir les eaux. Un encaissement fut fait sur la rive droite; mais on n'en

eut pas moins 2 à 3000 hectolitres d'eau par 24 heures à extraire dans les bennes. Ces difficultés d'épuisement et le bas prix du charbon amenèrent l'abandon de la mine en 1829. Les eaux s'élevèrent et envahirent successivement les

puits Saint-Joseph, Journoud, du Rocher, de la Chichonne, du grand Gourd-Marin, etc. Le puits Saint-Michel date de 183o. Une percée à travers bancs qui débouche dans la vallée de la Durèze, sur la rive gauche du ruisseau, allait rejoindre le puits Planchet. Cette galerie fut prolongée de Go mètres au delà, et c'est à son extrémité qu'on creusa le puits Saint-Michel, lequel ,atteignit la houille en 1832 par une percée hori-

zontale ouverte à 5o mètres de son orifice. Ce puits fut inondé quelques années après par les eaux venant par infiltration du puits Saint-Joseph et des puits de la haute Cappe, dont nous allons parler. L'exploitation de la haute Cappe fut reprise en f833 par le puits Dumas, grâce à un endigue-

ment qu'on exécuta dans le lit de la Durèze; mais une crue subite vint tout à coup l'interrompre au mois de novembre 1834. On épuisa /es eaux au printemps suivant et on répara les avaries qu'avaient subies les travaux d'art exécutés dans le ruisseau. Ces réparations, qu'on avait

faites à grands frais, étaient à peine achevées, qu'au mois d'octobre 1835 une nouvelle crue vint

tout détruire. Cet accident eut lieu pendant le jour lorsque les ouvriers étaient sortis de la mine. Il occasionna l'écroulement d'un puits et par suite

l'inondation immédiate des travaux; cinq che-

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vaux restèrent dans les galeries souterraines qu'on n'a pas encore songé à assécher. La réunion des compagnies de la Chauchère et de la Montagne du Feu eut lieu en 1836. La nouvelle société fit placer une pompe au puits Journoud dans lequel on put abaisser le niveau d'eau jusqu'à 70 mètres de l'orifice, et en même temps

on poursuivit le creusement du puits Saint-Michel qui atteignit la grande couche à 65 mètres de profondeur. On ouvrit des galeries d'avancement suivant la direction de la couche jusqu'à la limite de la Chichonne, et on demanda à opérer le dépilage qui fut refusé. Trois chantiers poussés de front à 20 mètres au delà de la limite, firent reconnaître le charbon consumé par les anciens incendies. Les fentes qui existaient dans la houille étaient tapissées de cristaux de sulfate de chaux. La compagnie de la Chichonne s'empressa alors de faire exécuter au puits neuf, à 114 mètres du jour, une galerie .à travers bancs qui

rencontra les travaux du puits Saint-Michel au mois d'août 1h39; mais le to novembre suivant

ces mines furent submergées par suite des grandes pluies; dès lors toute exploitation cessa. Au mois de juillet 184o on voulut reprendre les travaux. Dans ce but on encaissa le ruisseau de Durèze jusqu'au pont de Saint-Gertis; mais ce travail ayant été fait avec trop de précipitation, et n'ayant pas. été dirigé avec tous les soins nécessaires, fut détruit presqu'en totalité le 2 octobre par le torrent. On le recommença et on put rentrer dans les travaux du puits Saint-Michel à la fin de l'année 1841, après avoir abaissé l'eau avec la pompe du puits Journoucl. Toutefois les parties basses de la mine étaient toujours inondées et il

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