Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 189]

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SUR LA CHRISTIANITE,

viens de citer, possèdent une composition qui leg sépare nettement de l'harmotome à base de baryte , quoique les formes primitives des deux espèces soient très-voisines, et que la disposition générale de leurs cristaux, simples ou maclés, soit presque exactement la même. En effet, l'harmotome de Marbourg et de Giessen se présente généralement, ou en cristaux simples, comme les représente lafig. 4, ou en macles, re-

NOUVELLE ESPÈCE MINÉRALE.

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pales analyses des cristaux d'Annerode, de Mar-

bourg et d'Islande, et celle de la phillipsite de Lévy, pour voir qu'il existe entre les quantités d'oxygène contenues dans les divers éléments qui

constituent ces minéraux, des différences telles qu'on ne pourrait, clans l'état actuel de nos connaissances, leur appliquer la même formule chimique.

Dans le troisième supplément au Manuel de

présentéesfig. 5 etfig. 6.

minéralogie chimique, que vient de publier

Les cieux portions b' et b" qui forment une seule face de l'octaèdre qui termine ces cristaux maclés, sont toujours striées parallèlement à leur arête de jonction avec la base p, et elles forment entre elles un angle saillant, très-difficile à mesurer directement, mais pour lequel le calcul nous donne la valeur de 1750 4' 2". Cette disposition des stries sur les cristaux maclés de Marbourg et de Giessen, est si générale et si caractéristique, que M. Kijhler, se fondant sur

M. Rammelsberg, ce chimiste fait également re-

une très-grande ressemblance des formes extérieures, n'a pas hésité à leur rapporter d'autres

.cristaux décrits dès l'année 1825 par M. Lévy, sous

le nom de phillipsite, et qu'on trouve à Capo di Bove, près Rome, et à Aci-Reale , en Sicile. Ce rapprochement, adopté dans la plupart des traités de minéralogie, publ iés depuis le travail de M. Kèhier, ne saurait plus subsister maintenant

que l'on connaît exactement, parles analyses de M. Marignac, insérées dans le tome XIV, p. 42, des Annales de chimie et de physique, la composition de la phillipsite de Lévy. Il suffit en effet de jeter les yeux sur le tableau suivant, où j'ai rassemblé le résultat des princi-

marquer que l'harmotome de Marbourg et la phillipsite de Lévy ne lui paraissent pas devoir appartenir à la même espèce minérale, et il en appelle à un nouvel examen chimique et cristallographique, pour décider la question.