Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 3]

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SUR LES GLACIERS DU NORD

ET DU CENTRE DE L'EUROPE.

des conditions diverses de climat et de situation orographique, la comparaison que j'en ai faite m'a conduit à appréeier leurs :propriétés fondamentales. Ce sont les principaux résultats de ce parallèle que je vais retracer ici, après en avoir cli-Jà exposé une partie dans le mémoire déjà cité; je m'attacherai surtout à faire ressortir les caractères essentiels à la formation etau développement des °liciers. Il n'entre point dans mon sujet de tracer un historique des travaux fort nombreux qui ont eu les glaciers pour objet; je me bornerai seulement à citer ici les principaux savants qui s'en sont ocenpés, savoir : Scheuchzer, Gruner, de Saussure, Hugi, et MM. Élie de Beaumont , Venetz, Agassiz, de Charpentier, Desor, Rendu, Forbes, Hopkins et plusieurs autres. M. Martius, l'un des membres de la commission du Nord, a publié aussi

rieure des neiges permanentes entre l'équateur et le pôle boréal ; j'ai montré pourquoi, le long de cette limite, la température moyenne de l'année et celle de l'été subissent des variations en sens inverse et comment se combinent les conditions climatériques de ce phénomène. Les niasses de neige qui couvrent les hautes

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une notice comparative su r les glaciers du Spitzberg

et ceux de la Suisse (I).

De la situation orographique et du développement des glaciers dans les principales régions montagneuses de l'hémisphère boréal. Dans les principales chaînes de montagnes de Les frètes des inp"tag"s'°"' converfts d.un notre hémisphère, les sommités culminantes s'élapis de neige lèvent dans des zones de l'atmosphère où la tem-

permanente.

perature moyenne est inférieure à zéro et leur crête est couverte d'un tapis de neige perpétuelle. Dans un précédent mémoire (2) j'ai déterminé la lui qui préside à l'abaissement de la limite inféBibliothèque universelle de Genève, juillet 1840. Annales de chintie'ét de physique, 3 série, t. XIX:

Des sernelhes

cimes ne donnent pas toujours naissance à des glu ou glaciers dose-

ciers ; beaucoup de montagnes en sont dépourvues cond ordre.

et il n'en existe point, d'après M. de Humboldt, sur les Andes Équatoriales où il y a cependant de vastes champs de neige. D'ailleurs, sur la plupart des chaînes de montagnes de notre hémisphère, sur les Sierras Nevadas de l'Espagne, les Pyrénées, les Apennins, les Carpathes, les Monts °tirais, etc., on n'observe que des glaciers peu importants et d'une faible étendue, analogues à ceux que de Saussure a désignés sous le nom de

glaciers de la seconde classe dans les Alpes, et que l'on appelle serneilhes dans les Pyrénées. Ils ont habituellement une forte inclinaison; tantôt ils sont couchés sur le flanc des montagnes, tantôt ils semblent suspendus à leurs crêtes; souvent en-

core ils sont relégués dans le fond de quelques ravins ou dans des anfractuosités de rochers. Comme ils se régénèrent lentement et que leur alimentation' est Peu considérable, les rayons du soleil et la chaleur de l'atmosphère les maintiennent dans un espace très resserré, et les empêchent de s'avancer jusque dans les régions cultivées et

habitées par l'homme. Les phénomènes remarquables qui excitent au Des glaciers du plus haut degré l'admiration des savants et des premier ordre. touristes, ne se manifestent point d'une manière bien prononcée sur ces petites masses de glace ;