Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 260]

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sent comme le papier, en absorbant l'oxyde de plomb. 34. Sur la dissolution de l'OXYGÈNE clans la THARGE en .ficsion, etc.; par M. F. Leblanc.

(Ann. de Cb., t. XVI, p. 480.) On sait que la litharge, pour être acceptée par le commerce , doit offrir certaines propriétés qui dépendent de la durée du refroidissement de la matière qui s'écoule du four de coupelle. La litharge refroidie promptement est jaune ou jaune verdâtre ; celle qui refroidit lentement change de couleur et de structure, et le commerce la préfère généralement. M. Fournet admettait que les litharges rouges devaient leurs propriétés à un excès d'oxygène, M. Thenard n'a pas partagé cette opinion , par la raison que la litharg,e ne pouvait pas se suroxyder à la température des fourneaux de coupelle. Il a admis comme possible une dissolution de l'oxygène dans la litharge en fusion analogue à celle de ce même gaz dans l'argent fondu.

M. Pernollet, directeur des usines de Poullaouen , avait déjà remarqué que la litharge en fu-

sion tenait un gaz en dissolution en proportions variables, suivant la période de l'opération, et que ce gaz tendait à se dégager au moment de la solidification. M. Leblanc a pris de la litharge à divers degrés de pureté et a recueilli les gaz qui s'en sont dégagés. L'analyse de ces gaz y a indiqué de 82 à go pour ioo d'oxygène. t kilog. de litharge donne au moins 5o cent. cubes de gaz.

Les litharges noires ne donnent pas notable-

EXTRAITS.

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ment de gaz, ce qui doit être puisqu'elles renferment des éléments sulfurés oxydables. La litharg,e paraît donc posséder la même propriété que l'argen t fondu. Elle se comporte comme la plupart des liquides en contact avec les gaz sur lesquels ils n'ont point d'action chimique. 'Les litharges suffisamment pures sont recueil-

lies à Poullaouen à leur sortie du fourneau de coupelle dans des pots en fer coniques de 3o litres environ de capacité. La litharge se solidifie bientôt à la surface; elle est jaune. Quelque temps après, la masse se brise, se fendille en tous sens et s'épa-

nouit en une masse friable, cristalline et d'une couleur rouge prononcée. La croûte extérieure

seule reste jaune et compacte. Le phénomène s'opère quelquefois avec une sorte d'explosion. M. Leblanc pense que le dégagement de l'oxygène pendant la solidification joue un rôle mécanique dans l'exfoliation de la litharge. M. Leblanc considère la litharge rouge comme une simple modification isomérique de la litharge jaune. Eu effet, traitée par l'acide nitrique , elle 'ne fournit 'pas d'oxyde puce : la chaleur n'en dégage pas d'oxygène.

35. Étude d'un phénomène observé clans les fabriques de CARBONATE DE PLOMB; par M. Payen.

(Ann. de Ch., t, XVI, p. 231.) Dans les fosses où, durant 3o à 4o jours, le

plomb se Carbonate sous des influences très-com-

plexes, les poutrelles en chêne et les planches en bois blanc ou sapin qui séparent les couches, éprouvent une altération profonde que tous les manufacturiers considèrent comme une véritable