Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 108]

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218 EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR suivre. Il est vrai qu'en recouvrant la chaudière à la hauteur des carneaux supérieurs d'une certaine

trouver en contact immédiat avec la flamme et

épaisseur de maçonnerie, on ferait disparaître le danger signalé plus haut; mais alors ces carneaux ne produiraient plus autant d'effet. Au surplus, je regarde ce système comme vi-

variable. Sur le fragment A, elle est de 6[11111,5 à 7.millimètres. J'ai trouvé, sur le fragment B, 9 mil-

cieux, en ce qu'il complique inutilement les fourneaux, et qu'il peut entraîner les plus graves

accidents. L'explosion du 18 janvier en est un exemple; car on verra, par ce qui va suivre, qu'elle doit être surtout attribuée au Mode particulier de construction du fourneau. Il y a , reste, d'autres moyens de remédier à l'entraînement de l'eau par 'la vapeur, et M. Combes en à indiqué plusieurs dans son excellent Traité de l'exploitation des mines. On peut entourer le tuyau de vapeur d'un tuyau-enveloppe dans lequel circuleraient soit de la vapeur, soit les gai' chauds , résultant de la combustion ; ou bien, em-

ployer la disposition imaginée par M. Sorel, qui consiste à avoir deux tuyaux distincts de puise de vapeur, dont l'un circule dans les carneaux ou à la base de la cheminée , et produit le desséchement et le suréchauffement de la Vapeur-renfermée dans

l'autre, en y mélangeant sa vapeur, qui est à une température plus élevée. Les fourneaux construits.

d'après le procédé Cosserat doivent donc être l'objet de la plus active surveillance de la part dé l'administration , et il y aurait même lieu de leS prohiber comme contraires à l'article 29 de l'ordonnance royale Chi 22 mai 1843, à moins que les dangers qu'ils présentent ne fissent annihilés par l'application contre la partie de la chaudière correspondante aux carneaux supérieurs d'une couche

de maçonnerie qui empêcherait le métal de sé

A ROUBAIX (NORD).

les gaz chauds.

L'épaisseur de la tôle de la chaudière est très-

limètres pour l'épaisseur des feuilles , 6 et :A; pour celle de , G et y, et 8 millim. pour a et 0 ; la tôle qui constitue le reste du tronçon a de 7 à 8 millimètres. Ce tronçon porte les traces de deux réparations qui ont été faites : la première , il v a 18 mois environ à la partie antérieure de la chaudière, et qui a nécessité le remplacement d'une partie de la feuille ey) par une feuille neuve 0, et la seconde au .coup de feu, il y a seulement 3 mois. C'est celle qui est accusée par la pièce circulaire a. L'épaisseur de la tôle du fragment C est de i1"11,5 pour a et 2L, de 9 millimètres pour et de 7 à 8 millimètres pour la portion de feuille contiguë à la calotte. Enfin, la tôle

du fragment D a c-le to à ï e millimètres. Ainsi l'épaisseur du métal varie de 61'1111,5

1rn111,5. La

chaudière, ayant om,78 de diamètre, aurait dû, pour fonctionner à 5 atmosphères, avoir au moins ei11,6 d'épaisseur de tôle d'après la formule D (n. 1) 18 e

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et la pression correspondante à son diamètre et à son épaisseur minimum ne pouvait dépasser, d'après ta même formule , 3ann,5. Si cependant là

chaudière a été timbrée à 5 atmosphères, c'est sans doute parce que l'essai ayant été fait sur place, il a été impossible de mesurer exactement l'épaisseur du métal. Je ferai remarquer ici que le propriétaire avait demandé à marcher à 6 atmos-