Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 295]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

588 USINE A CUIVRE ET ARGENT de cuivre n'est pas décomposé par le coup de feu, qui n'exerce qu'une action calorifique et peut tout au plus le ramener au minimum; il reste donc dans le produit et oblige à modifier le procédé d'amalgamation. Amalgamation.

Essais.

Les tonneaux employés pour l'amalgamation sont au nombre de quatre. Chacun d'eux contient 15o liv. de cuivre noir en grosses balles; ce sont elles qui décomposent le chlorure d'argent, et comme elfes se dissolvent en proportion on en ajoute tous les trois jours, 2 à 3 liv. ; toutes les trois ou quatre semaines on les sort pour vérifier leur poids et le rétablir au juste. On a reconnu qu'une plus grande quantité de cuivre était inutile , sans être nuisible.' On charge chaque tonneau, toutes les vingtquatre heures avec I 2 centner (672 kilog.) de farine, et on y ajoute de l'eau chaude jusqu'à ce que la boue prenne la consistance du miel. On commence alors à tourner douze tours par minute, en regardant de temps en temps et ajoutant de l'eau s'il est nécessaire , jusqu'à ce que la consistance ne varie plus. Ce travail dure à peu près une heure à une heure et demie. La consistance une fois bien établie, on ajoute 4 centner de mercure par tonneau et on fait tourner dix-huit heures à dix-huit tours par minute. La réaction est le plus souvent complète au bout de dix heures, mais on fait tourner dix-huit par précaution, pour que toutes les parties soient également atteintes. Vers ce temps on arrête et on prend une petite portion de la boue, dont on sépare soigneusement le mercure, que l'on sèche, et que l'on

L'opération est terminée quand l'essai donne au plus i quent au centner (0,000078); essaie.

s'il donne davantage on doit tourner encore.

589 Lorsque l'essai est bon on remplit compléte-- Récolte de l'a. ment d'eau et on tourne deux heures à douze tours nalet:s.et d" DE TSIKLOVA (BANAT).

par minute, pour rassembler le mercure. On débouche ensuite un sifflet, par lequel on le fait

écouler ; quand la boue arrive, on referme le sifflet et on ouvre la bonde sur laquelle se trouve un grillage qui retient les balles de cuivre. L'eau tenant la boue en suspension, est reçue dans un entonnoir et conduite par une rigole de bois mobile,clans une tonneoù. on la laisse séjourner en l'agitant avec un moulinet. La rigole présente, à son

extrémité, un godet renfoncé où l'on recueille environ I liv. 1/2 de mercure chaque fois. Le mercure très-divisé qui est entraîné au delà, se dépose dans la tonne où on le recueille de mois en mois. De cette tonne, l'eau et les boues sont décantées dans des cuves de dépôt. Enfin, le cuivre qui reste en dissolution est précipité par de la chaux dans six bassins successifs , jusqu'à décoloration complète.

Dans cette opération le chlorure d'argent est décomposé par le cuivre des balles, et les résultats sont de l'argent métallique qui s'amalgame et du bichlorure de cuivre. Le poids de cuivre qui se dissout et celui de l'argent sont exactement dans le rapport convenable pour saturer la même quantité de chlore; ce qui prouve que c'est le cuivre seul qui produit la réaction. On ne pourrait employer le fer, comme dans les amalgamations ordinaires, à cause du chlorure de cuivre qui existe déjà dans le produit de la chloruration. Le fer réduirait ce chlorure et donnerait du cuivre métallique divisé à l'extrême, qui s'amalgamerait en même temps que l'argent. Le cuivre agrégé et impur, par lequel on le rem-

Théorie.