Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 178]

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'MINES ET FONDERIES

deux parties égales, l'une pour le câble montant, l'autre pour le câble descendant. Les vases, dans lesquels on élève le minerai au jour, sont des caisses rectangulaires, capables de contenir 2 hectolitres; elles ont om,45 de côté et tm,o5 de profondeur. L'assemblage des cordes, qui portent la caisse, avec le câble d'extraction se fait au moyen de. deux anneaux en fer attachés à ces-cordes et d'un étrier pendant à chacune des extrémités du câble. Les anneaux sontemprisonnés dans l'étrier à l'aide d'un boulon mobile sur lequel on les enfile; c'est ce boulon qui forme la branche horizontale de l'étrier. Une petite clavette, facile à enlever, assujettit à volonté le boulon à l'étrier et rend facile l'assembiage ou le désassemblage des anneaux, et par suite l'assujettissement de la caisse avec le câble ou son indépendance. L'orifice du puits s'élève de i mètre environ au-dessus de la place .où l'on décharge le minerai. Cette place est recouverte, pendant l'extraction, d'un plancher mobile dans des coulisses, ayant une pente de to à 12 centimètres par mètre, vers le dehors du puits. Lorsque la caisse pleine est arrivée un peu au-dessus de l'orifice , ce plancher, poussé par un homme, vient couvrir le puits et recevoir la caisse, qu'on peut vider sans danger pour le chargeur qui est au bas, comme pour le déchargeur lui-même. La déclivité du plancher facilite le renversement et la vidange de la caisse. Celle-ci vidée, on découvre aussitôt le puits pour l'y rejeter. Je n'ai pas vu fonctionner le manége de l'Observacion et du Carmen ; mais je suppose que l'on profite de la faculté d'assembler et de désassem bler rapidement la caisse et le câble pour remplir

DU MIDI DE L'ESPAGNE.

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une nouvelle caisse pendant le temps de l'ascension, sans attendrele retour de la caisse vide. Une fois celle-ci arrivée au bas du puits, il n'y a plus, de cette manière, qu'à lui substituer la caisse pleine,

ce que le chargeur peut faire en toute sécurité pendant le déchargement qui a lieu à l'orifice, grâce au plancher mobile donde puits est couvert.

Les deux mules attelées de front, extraient, par 12 heures, 6o caisses de minerai, de la profondeur de 96 vares im,60) : ce sont 12 mètres cubes de matière ameublie qui doivent représenter de 6 à 7 mètres cubes de minerai en place. Or ce minerai ne doit pas peser moins de 3.50o kilog-. par mètre cube. Le travail utile d'une mule, déduit de l'exemple

précédent, serait, à ce compte, compris entre 86o.000 et t.000.000 kilogrammètres. Malgré l'élévation du chiffre, j'admettrais volontiers

mo.000 kilogrammetres comme plus conforme

aux données que je possède , tant sur le foisonne-

ment de matières analogues après fabatage, dans des circonstances comparables, que sur la densité probable des minerais dont il s'agit. Le manége d'une concession voisine, la Resca- Un câble f,ems fin.

tada,.fonctionne d'une manière toute différente. Ce sont encore deux mules attelées .de front qui desservent ce manége ; les bras n'ont que 5 mètres de longueur. Le tambour vertical est conique; il a un diamètre moyen de i métre environ. Ce que ce manége a de particulier c'est que hs vases sont attachés, de distance en distance, à un câble sans fin qui circule dans le puits. J'ai eu le tort de ne pas noter la disposition adoptée pour transmettre le mouvement de l'arbre vertical à la molette qui porte le câble sans