Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 238]

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RECHERCIIES SUR LA CONSTITUTION

nier siècle, à une époque où le cuivre se vendait 6 ou 7 piastres le quintal, et encore fallait-il le transporter à Lima ou à i3uénos-Ayres pour le vendre. On assure que malgré des circonstances Si désavantageuses pour l'entreprise , il réussit à en

obtenir de grands bénéfices, et laissa une [n'une assez considérable,' résultat du produit de cette mine.Celle-ci fut ensuite vendue à une compagnie anglaise qui continue à l'exploiter avec activité et profit. Quinze à seize barretas (32 m;neurs) travaillant dans cette mine, en retirent environ 4o cuissons (2.500 cjui ntaux) de minerai par mois depuis

bien des années. Les minerais tiennent ordinaire-

' ment 18 à 20 p. o/o de cuivre, et il y en a dont la hi monte à 5o p. o/o. Une usine, composée de .2 fours à réverbère pour la fonte et d'un grand four

à réverbère pour le grillage, est bâtie à quelques mètres de distance de l'entrée de la mine. Le bois vient aussi des environs, et ce bois, consistant en

majeure partie en une espèce de grand cactus arborescent (lormata) et de branchages d'arbustes d'une végétation rabougrie, brûle avec une rapidité étonnante, en produisant un feu assez actif pour la fonte. On consomme i3o à i6o petites ,charges d'ânes de ce bois par 64 quintaux de mi,.

nerai, pour la fonte crue, et on exporte en Angleterre les mattes qu'on en retire. On exporte aussi à l'état cru tous les minerais dont la loi s'élève au-dessus de 24 p. o/o et OÙ' jette dans les déblais ceux qui tiennent moins de 7 à 8 p. o/o de cuivre. De l'autre côté de cette montagne dioritiqne où

se trouve la mine de Los Camarones, passe le chemin de Vallenar à Coquimbo. En prenant ce chemin, on passe d'abord près d'une mine de

CÉOLOGIQUE DII CHILI.

487 mercure et de cuivre, nommée mina del Molle, puis par les lavaderos , ou sables aurifères , de la liguera, et près de nombreuses mines d'or anciennement exploitées, puis on arrive au Cerro de la Ventura , situé à la limite du département de Coquimbo. De ce point le chemin descend par la vallée de los Choros et va directement à Coquimbo

en passant par les mines de cuivre de la Higuera. Comme tout ce chemin ne traverse que le terrain granitique, et ne touche le bord du terrain stratifié qu'en un seul point, près de r gua de Pa lacios, on n'y remarque que diverses variétés de roches granitiques, beaucoup d'anciennes mines d'or et de cuivre et point de mines d'argent. M'étant trouvé clans la nécessité d'abréger mon voyage, j'ai choisi ce chemin, en revenant, en 1843, des' mines de Copiapo, sans m'arrêter ni dévier de ce chemin. Mais le parti que devrait prendre un géologue pour l'étude des deux terrains ou pour la recherche des mines, serait de suivre cette

chaîne de terrains argentifères que nous avons laissés à 'rimas et se diriger au sud. Il examinerait d'abord le gisement des mines de cuivre argentifère de San-Antonio, puis de là il tâcherait d'aller visiter la montagne et les anciennes mines abandonnées cle Chingoles; de là il pourrait encore faire une excursion à Machetillo, et il reviendrait par les mines d'amalgames natifs d'Arqueros. Toutes ces mines de San-Antonio, Chingoles , Machetillo et beaucoup d'autres, se trouvant déjà hors de la première ligne du contact des deux terrains, et assez éloignées de la mer, ne produisent que des minerais de cuivre et de plomb argentifères, et point de chlorure ni de chloro-bromure d'argent.