Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 190]

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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION

que j'ai découvert dans un échantillon provenant de la mine de San José. Cet alliage a presque le même éclat métallique que -l'argent natif. pur; mais il prend, par. suite d'un contact prolongé de l'air, une teinte jaunâtre et un peu rosâtre. Il se

trouve disséminé en petites lames et paillettes ductiles, accompagnées d'aiguilles irisées d'arséniure de cuivre. On a obtenu dans une analyse de la partie la plus pure de ce minéral Alliage natif d'argent et de

Argent. . Bismuth. Cuivre. . Arsenic. . Gangue. .

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0,601 0,101 0,078 0,028 0,192 ,000

Les deux dernières substances s'y trouvent dans les proportions à peu près nécessaires pour former l'arséniure de cuivre natif. Song-arséniure de enivre.

JeTérai remarquer que dans tous les minerais de San Antonio l'espèce minérale qui accompagne le plus constamment l'argent natif sans en contenir de traces, est un sous -arséniure de

cuivre, que j'ai reconnu contenir 3 atomes de cUiVre pour i atome d'arsenic, Cu'As. Il n'est pas difficile de reconnaître cette espèce par son

éclat argenté, qui se fait voir dans la cassure fraîche, et qui change très-vite de couleur par le contact de l'air, devenant d'abord jaunâtre, puis bleuâtre, rougeâtre, etc., et finissant par se couvrir de couleur d'iris comme Celle de la pyrite cuivreuse ordinaire. Ce minéraltforme ordinairement des veines minces, irrégulières, au milieu de ces gangues grises, cendrées, que je viens de décrire; mais il forme aussi des petites masses au milieu du filon comme les autres minéraux de

GÉOLOGIQUE DU CHILI. 389 cuivre. Il est presque toujours mélangé de cuivreuse en proportion très-variable, et pyrite souvent d'oxydule de cuivre et d'arséniate vert amorphe. On voit dans l'intérieur de ces minerais arséniurés de l'argent natif disséminé en grains de diverses grandeurs, et quelquefois amorphes mais presque toujours engagés plutôten lames dans la gangue terreuse ou pierreuse que dans l'arséniure, qui, étant bien séparé pur, sans gangue, ne donne presque pas d'argent à l'essai. Une. autre espèce, assez abondante dans ces mines., surtout dans les filons supérieurs, est le sulfure de cuivre, qui s'y trouve toujours amorphe, ne contenant presque pas de fer, ni d'arsenic, d'antimoine. Il est à remarquer que, malgré l'association de cette espèce avec de l'argent natif, les sulfures de cuivre de San Antonio sont très-pauvres en argent, et en contiennent quelquefois à peine un millième. On y trouve des échantillons de sulfure de cuivre pur, dans lesquels l'argent forme des grains métalliques amorphes engagés dans le sulfure, et, à côté, le même sulfure renfermant du cuivre natif en feuillets et petites masses amorphes, entièrement séparées de celles d'argent natif. Les autres minéraux que l'on rencontre dans ces minerais sont. la pyrite de fer, la blende et le sulfure d'argent. En résumé, les minerais d'argent de San Antonio sont des mélanges d'argent natif antimonié ou bismuthifère, d'arséniure de cuivre, de sulfure de cuivre et de gangues argileuses imprégnées de spath calcaire et de spath perlé. Comme l'argent s'y trouve en majeure partie à l'état métallique , on traite ces minerais par la méthode d'amalgama-

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