Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 187]

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liFICFIEftqieS SUR LA CONSTMITION

bien sec), et qu'on consomi;ne 8à Io caissons de Ce bois pour chaque caissOu de minerai du poids de

64 quintaux ( environ j à 3 parties de combustible en poids pour i P.: de minerai). On n'y traite que des minerais d'u ne teneur d'environ 3o pou r oo

Porphyres bigarrés.

et dont les gangues ne sont pas très-réfractaires. Le traitement comporte deux opérations , dont la première consiste à fondre les minerais pour cuivre noir, et la seconde, à raffiner le cuivre noir, après un rôtissage préalable. Les porphyres stratifiés, du terrain de Potrero Seco sont à pâte compacte ou terreuse, bigarrée en brun, brun violacé, vert, gris et gris bleuâtre couleurs qui probablement proviennent des divers

degrés de l'oxydation du fer qui entre dans la composition de ces roches. Au milieu de cette pâte , on voit disséminés de tout petits cristaux très-irréguliers, qui, la plupart du temps, ne sont que des pointes et veinules très-irrégulières et interrompues, contournées, etc. Ces porphyres, qui sont les plus abondants et les plus caractéristiques du terrain stratifié des Andes, pourraient se nommer, à cause de la grande variété deCOuleurs qïf ils présentent, porphyres lierres Nous aurons l'occasion d'en parler à tout moment clans nos excursions dans les Cordillères. Les détritus de ces

porphyres sont ordinairement d'une poussière très-fine , rougeâtre, verte ou d'un brun violacé, bigarrés comme la rochemême. Ces porphyres se trouvent ordinairement en gros bancs ou couches épaisses associées à des brèches de /a même pâte

porphyrique que les porphyres , ainsi qu'à des porphyres zéolitiques et amygdaloïdes (1).

(1) Voir pour la description détaillée de ces por-

GÉotnçàQtre DU MA..

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On voit ces porphyres s'étendre jusqu'à for- Premier perce..

M'il° (3 lieues au S. 6o° E. de Potrero Seco). Ici la r,reIltifi'èlupatie.rie.

vallée se rétrécit beaucoup, se transforme en un die soulevante. ravin à parois presque verticales, et à une lieue de là , on passe au pied d'une haute montagne nommée Punta Brava -, où on voit reparaître la même roche soulevante , les mêmes diorites que nous avons laissées au Cerro del Cobre, et qui dans cet endroit percent pour la première fois le terrain stratifié qu'elles avaient soulevé. Cette niasse granitique se montre d'abord sur la rive droite, puis s'étend de l'autre côté de la vallée, et à une lieue plus loin, elle encaisse des deux côtés la vallée, qui , dans cet endroit, n'a que too à 5o mètres de largeur, et dont les parois, presque verticaies, ont plus de 600 mètres de hauteur. Au fond de ce ravin, on voit la maison d'une jolie propriété, 14 Puerta , ornée, de magnifiques saules pyramidaux et de figuiers, et à l'ombre de ces arbres un atelier d'amalgamation, appartenant à MM. Cobos. C'est au contact de la roche soulevante et de porphyres stratifiés , niais toujours dans ces derniers, qu'on exploite, au sommet de la montagne Punta Brava, quelques filons d'argent, produisant tantôt de l'argent natif, tantôt de l'argent antimonié, arsénio-sulfuré ou sulfuré , ou cobaltifère. En même temps je dois' dire qu'en face de cette montagne, mais de l'autre côté de la rivière et dans la masse granitique, au pied de laquelle se trouve le jardin de la Puerta , on avait dans le temps exploité des mines d'or. phyres , mon Mémoire intitulé Recherches sur quelques

points de la géologie du Chili, etc. , inséré au commencement de ce volume, pages 3 et suivantes.