Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 155]

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IDE QUELQUES MINÉRAUX.

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COMPOSITION CHIMIQUE

8 at. de silice 9 at. de magnésie

63,439 31,928 4,633

3 at. d'eau

100,000

Le talc serait, par conséquent, un hydrosilicate de magnésie ayant pour formule Si5Mg"

l'oxygène de la silice serait double de l'oxygène des bases : c'est la formule proposée par M. Berthier, et généralement adoptée pour sa composition. Mais cependant on trouve dans toutes les ana-

lyses connues, et surtout dans celle du talc de Rhode-Island, que la quantité d'oxygène des bases est constamment plus grande que celle donnée par cette formule ; il est possible que cela tienne à des

erreurs sur le poids atomique de la magnésie, et que la formule précédente soit la véritable; mais provisoirement il nous semble convenable d'adopter la suivante

2H,

OU

Le talc aurait donc pour expression générale Si' (Mg ,

3t7

3Silqg

§i'Mg3

M. de Kobell, qui pensait que le talc est un mi-

néral anhydre, avait déjà proposé pour sa formule Si5Mg".

Je ferai remarquer, du reste, que si la formule à laquelle j'ai été conduit n'est pas très-simple, cela ne doit pas être considéré comme un obstacle à ce qu'elle représente sa composition chimique ; car les corps dont la composition se laisse expri-

mer d'une manière simple sont en général ceux qui se présentent nettement cristallisés, et qui appartiennent aux systèmes cristallins les moins com-

pliqués; et ce n'est pas le cas pour le talc, car on ne l'a jamais trouvé qu'en cristaux confus ou en la-

Si' Mg" + 2H,

melles cristallines, et, en outre, il n'appartient

quoiqu'elle soit moins simple, car elle résulte im-

pas à un système cristallin simple. Si on observe maintenant que les échantillons

médiatement de la comparaison des rapports d'oxygène, et elle s'accorde parfaitement avec les

résultats de l'expérience. Le calcul donne, en effet 61,929

614

33,246 4,825 100,00

de talc lamelleux pur ont toujours une grande identité, que, de plus, la formule trouvée pour le tale de Rhode-Island convient aussi à celui du Zillerthal et du Saint-Gothard Rammelsberg 20 suppl.), on devra en conclure qu'elle représente la composition chimique de l'espèce minérale qui nous occupe en ce moment : c'est du reste à tort que dans les collections de minéralogie on donne