Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 14]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

26 RECHERCHES SUR QUELQUES POINTS on voit, dans les roches dioritiqu es granitoïdes, des

mines d'or de Santa Gracia et celles de cuivre de Villador, qui ne produisent que des minerais oxydés ou du cuivre pyriteux sans argent; tandis qu'il l'est de ce même Arqueros on rencontre les cuivres gris et les galènes, dans les mines de la Marqueza , de los Porotos, de Machetillo, etc. Il n'est pas moins facile d'apercevoir la même Pays situé entre la vallée de Corelation entre la nature des filons et les deux quimbo et celle de Aconcagua. groupes de terrains dans tout le pays situé entre la vallée de Coquimbo et celle de Aconcagua ou de Quillota , sur une étendue d'environ ioo lieues

du nord au sud. Ici le terrain granitique de la côte prend de plus en plus d'extension à l'est, à mesure qu'on s'avance vers le sud; le terrain stratifié se trouve repoussé vers les Cordillères ; les roches

calcaires et siliceuses de Chariarcillo et de Agua Amarga y manquent ; des couches fossilifères ne se montrent que près de la ligne des faîtes, et les porphyres stratifiés prédominent. Aussi, à mesure qu'on s'avance au sud, le nombre des mines d'or augmente, et celles-ci s'éloignent de la côte; les mines d'argent chloruré manquent, et celles de cuivre argentifère sont plus abondantes que dans les provinces du Nord. Ainsi, en allant par le chemin qui conduit de Coquimbo à Valparaiso et qui passe par Barrasa

en longeant la côte, on voit les mines d'or de Talca de Barrasa , au bord même de l'Océan ; plus

loin, les filons d'or de las Amolanas, les filons et sables aurifères de Casuto, où se trouvent actuelle-

ment les iavaderos les plus riches du Chili ( à 2 lieues de la mer ); viennent ensuite d'autres filons d'or anciennement exploités, dont quelques-

uns, comme celui de la Punta de la Ballena ,

DE LA GÉOLOGIE DU CHILI.

27

descendent jusqu'à la mer ; puis des anciennes mines et lavaderos de Catapirco , etc. En un mot, toute la côte granitique est aurifère, et on ne trouve sur cette première ligne de filons aucune mine de cuivre aucune trace de minerais cuivreux ; mais comme le même terrain aurifère s'élargit en allant au sud, on rencontre à l'est de cette première ligne, et plus dans l'intérieur, d'autres filons d'or de beaucoup d'importance, comme, par exemple, ceux de Puni taqui , de las Vacas, de los Hornos , de Illapel , de Petorca, etc. Or, comme la plupart de ces mines se trouvent déjà rapprochées du contact de ce terrain granitoïde avec les roches stratifiées, il en résulte qu'au milieu de ces groupes de filons aurifères on rencontre déjà des lirons de cuivre. Ces derniers sont toujours plus modernes que les précédents; quelques-uns sont en même temps aurifères, mais ils

ne renferment que des minerais oxydés et des cuivres pyriteux, panachés et oxysulfurés, sans argent, ni arsenic, ni antimoine. Parmi les mines de cuivre de cette espèce, le premier rang appartient à celles de Tamaya, où j'ai

vu, il y a quelque temps, dans une seule mine appartenant à MM. Solar, plus de 1000 caissons 64.000 quintaux ) de minerais de cuivre (de 32 à 36 p. o/o de loi ), triés et concassés. Les mines de Tamaya se trouvent à peu près à la même distance de la mer que les mines ci-devant mentionnées de la Higuera , de San Juan et du Carrisal. A la même distance, et à peu près sous le même méridien, on rencontre celles de Tambillos, de Panucillo , de Puni taqui et d'autres qui s'éloignent de la côte en se rapprochant du terrain stratifié, comme sont les mines de los Hornos , de las Palmas, etc.