Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 12]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

23

RECHERCHES SUR QUELQUES POINTS

DE LA GÉOLOGIE DU CHILI.

à-dire à celles qui se distinguent soit par l'abondance, soit par la richesse des minerais, et dont

de Chaiiarcillo, et qui produisent de nos jours plus de 80.00o marcs d'argent par an. Les filons de ces

22

les filons sont nommés par les mineurs vetas

reales (véritables filons). Ce nom effectivement leur est dû , parce qu'ils ont toujours une longueur et une largeur considérables, et par cela même, ils diffèrent des veines plias, qui souvent s'écartent de ladite loi et présentent des anomalies inexplicables. Pour rendre plus sensible et plus facile à comH"s"etc°Pla-prenctre la disposition générale de ces filons, je po. Pays situé entre

vais passer en revue les principales mines de ce pays, en commençant par le Nord. Prenons d'abord les montagnes situées au nord de la vallée du Huasco. C'est la partie du Chili la plus riche en mines d'argent ; mais, en même temps, on y trouve des mines très-importantes de

cuivre, d'or, etc. C'est ici que se trouvent les

mines de cuivre du Carrisal , qui , de toutes les mines de cuivre du Chu, sont peut-être les plus abondantes en minerais (i), et dont les déblais donnent plus de 7 à 3p. Io° de cuivre. Les mines se trouvent à peu près à 7 lieues de la côte, dans une roche dioritique, tandis que les mines d'or, entre autres celle de Capote, célèbre dans le temps par la richesse de ses minerais, sont presque au bord

de la mer. Les masses granitoïdes s'étendent sur cette côte à plus de 15 lieues de l'ouest à l'est , et renferment grand nombre d'anciennes mines d'or et de cuivre abandonnées, tandis que 700 mineurs travaillent actuellement aux mines d'argent situées dans les premiers escarpements du terrain secondaire qu'on aperçoit sur les flancs de la montagne (1) Ces minerais ne contiennent ni argent, ni arsenic, ni antimoine.

mines abondent en chlorures, et ne commencent à proddlre des minerais arsénio-sulfurés qu'a une profondeur d'environ ioo estados 170 mètres) au-dessous les affleurements les plus élevés. Main-

tenant si l'on se dirige plus à l'est, on trouve que d'autres mines d'argent du district de Copiapo, comme celles de Punta Brava , San Antonio, et qui sont plus rapprochées des Cordillères que les précédentes, donnent principalement des minerais arséniurés et des cuivres argentifères. Celles enfin qui se trouvent encore plus à l'est et au-dessus des précédents, comme les mines du Cerro Blanco,

produisent des cuivres gris , de la galène et des pyrites en abondance.

Passons maintenant au sud de la vallée du

nuasco , et embrassons tout le pays compris entre Pays situé entre cette vallée et celle de Coquimbo (environ 6o lieues Hua"° et coP'a-

du nord au sud, et 3o à 4o lieues de l'est à l'ouest). P°.

A une distance de la mer, à peu près la même que les mines du Carrisal, nous trouvons dans cette partie de la côte deux groupes de filons de cuivre qui constituent les mines de San Juan et de la Higuera , dont on exporte plus de 100.000 quintaux de minerai brut ( tenant de 20 à 25 p. I oo) , et qui, en outre, alimentent grand nombre d'usines au Chili. Les minerais de ces mines, comme ceux du Carrisal , se composent de cuivre pyriteux et oxydé , et leur roche encaissante consiste en diorites. Outre ces mines de cuivre, il y en a

d'autres de même nature, non loin de la côte, comme celles du Morado de San Antonio, de los Choros , etc. Les filons d'or paraissent être moins fréquents que dans le sud ; on en voit quel-