Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 10]

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RECIle.OIIES SUR QUELQUES POINTS

DE LA GÉOLOGIE DU CHILI.

imprégnée de py ite de fer, qui s'y trouve disséminée en particules excessivement petites, la py-

celles du seconde groupe (II) ; tandis que la première chaîne se compose entièrement de roches du second groupe. Ces deux chaînes se trou-

rite se décompose à l'air, le fer passe par différents degrés d'oxydation, et la roche devient alunifère. C'est aussi dans ces montagnes blanches et arides que les Indiens vont chercher leur poleztrct (alun

natif), dont ils se servent pour la teinture de leurs vêtements, et qui rend les eaux de ces parages souvent vitrioliques. Il n'est pas rare de trouver dans de pareilles localités tous les passages

d'un porphyre feldspathique au kaolin, ou bien des tofis qui conservent quelques traces de la structure des brèches dont ils tirent leur origine. Je dois seulement ajouter que cette apparition de tofbs n'a lieu que rarement dans la première ligne du contact des deux groupes de terrains du côté de l'Océan, et fréquemment dans les endroits où la roche soulevante perce pour la seconde ou la troisième fois le même terrain stratifié. Cela

explique pourquoi les montagnes de tofos, qui donnent un aspect si sec et si sauvage à certaines parties des Cordillères, se trouvent dans les points les plus accidentés du système. Avant de passer à la seconde partie de ce mémoire, où je traiterai des filons , je vais encore jeter un coup d'oeil rapide sur le rôle que jouent dans la configuration générale du pays les deux groupes de terrains I et II. On distingue ordinairement dans ce pays deux Influence de la nature des ter-chaînes de monta,nes

la Première:D

, savoir rains sur la con, g aboi, exté. Couine ou les Cordillères de la côte ( P rimerrieure. Cordon , Cordillera de la costa , Cordillera haja) et les Andes proprement dites (los Andes, Cordillera alta ). Celles-ci consistent en roches du premier groupe (I) , portées par une partie de

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vent séparées à partir de la côte de Chacabuco (qui est à une dizaine de lieues de San Felipe de Aconcagua, sur le chemin de cette ville à Santiago), par une large vallée de plus de deux cents lieues de longueur, et qui court au sud jusqu'au delà de Concepcion et de Valdivia. C'est la vallée dans laquelle se trouvent bâties la capitale Santiago et beaucoup de villes départementales

comme Rancagua, Sari Fernando, Talca, etc. c'est aussi la partie la plus cultivée , la plus fertile et la plus riche du Chili. Tout le pays de la côte, situé à l'ouest de cette vallée, présente, même à l'extérieur, le caractère de montagnes granitoïdes des montagnes aplaties, arrondies, ne portant pas de traces de stratifications, des vallées larges et évasées, des plateaux couverts de détritus granitiques et quelques bassins tertiaires. Maintenant, à l'est de ladite vallée, s'élève une chaîne d'escar:

pements qui, à une certaine hauteur, présentent

des ondulations d'un système de roches stratifiées,

surmontées par des sommets couverts de neiges perpétuelles. Pour rendre plus visible cette disposition géné-

rale du système et de la configuration extérieure qui en résulte, j'ai donné (fig. 2) une coupe transversale des deux groupes de terrains à la latitude de

Rancagua, avec l'indication de quelques hauteurs que j'ai mesurées, au moyen d'un bon baromètre de Gay-Lussac. Je dois avertir que le second percement du terrain stratifié par les roches granitiques et les montagnes Cerro-Colorado et le Rincon de los 1V1ineros

,

que j'ai placé dans la même