Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 254]

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506 EXPLOSION 'D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR vait fondre qu'à une pression de près de 7 atmo-, sphères. Comme on devait s'y. attendre, cette rondelle n'avait pas cédé; seulement le métal fu-

sible était ramolli de manière à pénétrer plus ou moins dans les vides de la grille en fer de retenue.

La chaudière était simplement pourvue d'un flotteur ordinaire. Lorsque le levier de ce flotteur était horizontal , il existait encore un intervalle 4om,6o,-entre le niveau de l'eau à l'intérieur et la partie la plus élevée de la chaudière. Dans cet état, la chaudière contenait 18 mètres cubes eau nal paraît même que quelques minutes avant l'explosion, :le levier du flotteur était incliné de manière à indiquer un volume d'eau plus considérable. En résumé, bien que toutes les prescriptions de l'ordonnance royale du 22 mai 18'.43 n'eussent pas été exécutées il est évident (fuie cette inobservation des règlements, en ce qui concerne les appareils de sûreté , n'a été nullement la cause déterminante de l'explosion. En examinant les deux fi.agments de la-chaudière, M. Comte'a constaté que le ttihe intérieur n'avait pas subi la plus légère déformation. La surface externe de ce tube et la surface interne de la, chaudière ne présentaient aucune trace de sédiment : la chaudière avait été nettoyée quinze Jours auparavant; , la sut fitce externe était hydroxidée et ne iprésentait aucun indice de coup- de feu. MitiSen eXarninant h .section de -

rupture de l'équerre, il fut facile de distinguer qu'elle était formée de trois mises dont le fer très-nerveux s'était mal soudé Sur les plats, dans le passage au laminoir, tellement qu'en certains

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AUX FORGES D'ANZIlt.

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points de la rupture il y avait entre deux mises sucessives un vide de 1/2 millimètre : de plus, et c'est le point le plus important, cette cassure présentait. en beaucoup de points de son contour des traces d'oxydation indiquant une fissure plus ancienne en marchant de l'intérieur de la chaudière à l'extérieur. Ces tracesd'oxydation étaient surtout apparentes dans les parties clu contour les plus voisines du tube, vers le bord inférieur du fond plat, là par conséquent où la fuite d'eau qui a précédé, l'explosion avait eu lieu. La préexistence d'une fissure résulte également de la déclaration faite par les ouvriers que , huit jours environ avant l'explosion, il s'était manifesté une première venue d'eau ; ette venue d'eau n'avait été que momentanée et on n'avait pas jugé à propos d'en informer le directeur. Ainsi , mauvaise constitution de la pièce d'équerre, existence d'une fissure qui a dû s'agrandir peu à peu, voilà les causes de l'explosion. Pour en expliquer toutes les circonstances , M. Comte a cherché quelle pouvait être l'origine .de la fissure et il l'a trouvée dans la forme de la chaudière et la disposition des armatures intérieures. Le fond plat avait une superficie de 3,53 mètres carrés, et avait par suite supporté une pression

de 72.9)o kilog., en admettant que la tension

effective de la vapeur fû.t de 2 atmosphères. Si le fond Dlatavaitprésenté une superficie parfaitement

rigide, cette pression se serait transmise tout entière sur le côté cylindrique de l'éque re, en agissant exactement dans le sens perpendiculaire à celui du laminage?et, comme ce côté cylindrique avait o,ot d'épaisseur et 6C4 centimètres carrés

de section, cette section aurait eu à supporter