Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 191]

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ESSAIS FAITS

relatif au mode de suspension de la lampe. La disposition du crochet était telle que pendant les

repos il venait s'appuyer sur la plaque supérieureab

par la partie cd qui devait être en contact avec la main pendant la marche. (Voir Pl. XI, fig. 4.) Or cette plaque étant fortement échauffée par les gaz de la combustion, communiquait rapidement

une han te température au crochet : l'échauffement était encore facilité par le petit diamètre du fil de fer formant ce crochet. J'ajoute qu'il était impossible de suspendre la lampe dans les galeries ; il faut que le système de suspension se termine par

un crochet ouvert et non par un anneau fermé. A. part ces deux inconvénients, auxquels il me semblait facile de remédier, la lampe parut d'un trans-

port assez commode; elle ne s'éteint pas quand on Q! lui donne de fortes inclinaisons, et lors même que l'inclinaison dure un certain temps.

2° Le 3o mai une seconde épreuve fut faite;

dans l'intervalle les Ouvertures d'admission pour l'air avaient été agrandies; 35 trous circulaires de o,o04 de diamètre existaient à la partie supérieure

du réservoir d'huile; on en laissa subsister 4 seu-

lement, et l'on réunit les 31 restants en coupant les

cloisons intermédiaires. La surface d'admission d'air, qui était de 44o niillim. carrés environ, fut ainsi portée à 842 tri.m.c; C'est-à-dire qu'elle fut augmentée dans le rapport de 1,91 à

Une mèche plus petite que précédemment ayant été placée, j'allumai la lampe et je parcourus avec elle les travaux des mines Abylon Luce et Ricard lb ( Grand'-Combe), dans l'espace de 5 heures

tous ces chantiers étaient exempts de gaz; cette fois, à part le mode de suspension, qui n'avait pu être modifié à la Grand'-Combe, l'essai ne donna

AVEC LA LAMPE COMBES.

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que des résultats satisfaisants. Le verre, pendant cette longue marche, ne fut noirci en aucune façon;

la lampe ne s'éteignit pas une seule fois, et il n'y eut pas lieu de l'ouvrir. On sait que le pouvoir éclairant d'une lampe de sûreté est toujours défavorablement jugé dans une exploitation où l'on emploie habituellement des lampes à feu nu; néanmoins la- clarté donnée par la lampe Combes fut reconnue plus que suffisante pour le travail intérieur, non-seulement par moi, mais par M. le garde-mines, et M. le directeur de la Grand'-Combe, qui m'accompagnaient dans 'cette visite. Il parut constant que cette lampe éclairait aussi bien qu'une lampe du système Davy, de grande dimension et à grosse mèche, que portait M. Thibaudet; je restai même convaincu qu'en ne donnant qu'une longueur moyenne de mèche,

ainsi qu'on est obligé de le faire dans des chantiers à gaz, l'avantage serait resté à la lampe à enveloppe en cristal. Sa supériorité sur une lampe du système Mueseler, que j'avais fait porter en même temps, fut évidente pour tout le monde deux causes concourent à ce résultat : d'abord l'alimentation d'air plus naturelle et plus facile per-. metde donner plus de mèche et d'avoir une flamme

plus longue; en second lieu, la plus grande éléva-

tion de la cheminée au-dessus du porte-mèche laisse éclairée une zone horizontale deux ou trois fois plus large. Du reste, cette lampe, comme la lampe Mueseler, comme la lampe Davy, comme toutes les lampes de sûreté, a l'inconvénient de n'éclairer ni le sol, ni le toit des galeries. Ce défaut, vivement senti par ceux qui sont appelés à circuler fréquemment dans ces travaux, est pourtant atténué jusqu'à un certain point dans la non