Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 69]

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136 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT

qu'on doit nécessairement éprouver dans la désargentation des mattes de cuivre, pertes qui en basse Hongrie augmentent de plus de 1 p. o/o le déchet total. De plus, il est évident qu'il n'exprime que la perfection comparative du procédé métallurgique et des essais en petit. Or, les usines de Transylvanie traitant une énorme quantité de minerais très-pauvres pour lesquels les essais de laboratoire ne donnent que des résultats très-incertains, il est probable que la perte absolue est beaucoup plus considérable : ce qui le prouve, c'est qu'il arrrive fréquemment que la fonte de concentration donne un gain notable sur les essais en petit, bien qu'on n'ait pas ajouté de scories d'imbibition. Pour la fonte crue, cette circonstance se présente presque

toujours; niais ici elle peut être expliquée

Plomb.

par

l'addition des scories riches. La perte en plomb est à Offenbânya de i6p. 0/0 du plomb employé, et à Zalathna de 25 p. o/o; on sait que c'est le mode d'imbibition qui est cause de cette différence. En admettant que le plomb s'enrichisse à 3o loths dans le creuset extérieur, nous trouvons que l'imbibition d'un marc d'argent coûte i o livres de plomb à Offenbànya. La coupellation des plombs d'oeuvre entraîne une perte de 1 o p. o/o ; ce qui donne pour un marc d'argent coupelle 6 livres de plomb perdues. Enfin la

refonte des litharges donne un déchet de

4 p. o/o ; ce qui, rapporté à la quantité d'argent, donne une livre par marc. Nous avons donc au total 17 livres de plomb brûlées pour l'extraction définitive d'un marc d'argent; soit 34 parties de plomb pour i d'argent, sans compter les pertes dues au traitement spécial des minerais de plomb. Cette consommation est bien plus con-

EN HONGRIE ET EN TRANSYLVANIE.

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sidérable que celle obtenue autrefois par le même

procédé en basse Hongrie, laquelle ne s'élevait qu'à 27 parties pour une; niais on doit remarquer

que l'imbibition faite sur des mattes beaucoup plus riches exigeait bien moins de répétitions, et d'ail-

leurs le travail a toujours été très-négligé en Transylvanie.

On est frappé, dans le traitement que je viens De l'opportunité de décrire, du chiffre très-bas de la teneur des minerais soumis aux deux premières fontes, celles qui ont seulement pour but la concentration des métaux précieux dans les mattes. On doit naturellement se demander s'il ne conviendrait pas de réunir ces deux opérations en une seule, puis-

doenIcaenfotnratetiodne.

que les scories de la concentration sont rejetées

aussi bien que celle de la fonte crue ; niais il est facile de voir que cette simplification aurait de graves inconvénients. Les perfectionnements ap-

portés dans la préparation mécanique et l'appauvrissement graduel des mines ont tellement augmenté la proportion des minerais pauvres, que si on représente par i la niasse des minerais dont la teneur est au-dessus de 20 deniers, ceux de l'imbibition, le poids total des minerais de io à 20 deniers, ceux de la concentration, le sera

par 5, celui des minerais pauvres au-dessous de o deniers par 15 (et ces chiffres représentent un minimum ). Supposons que les deux dernières catégories soient réunies pour la fonte crue. Le mélange aura au plus une teneur de 7 1/2 deniers, ou au plus 8, soit 1/2 lotb. La concentration étant supprimée, il faudra que la matte produite dans la fonte crue ait une teneur de 3 loths , afin que la matte d'imbibition en ait une de 7, car nous avons vu que le plomb n'agissait plus sur celles