Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 124]

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246 PRÉPARATION MÉCANIQUE DE LA CALAMINE D'après M. de Marignac , des essais comparatifs

247 lant les avantages que présentent sur le bocard les

qui concordent avec ceux de la Haute-Silésie : on

cylindres broyeurs, on peut les réduire à trois, et on trouve: 1° qu'on retire une quantité de minerai beaucoup plus grande; 20 quela majeure par-

exécutés au Hartz, sur le travail des cylindres broyeurs et des bocards , ont donné des résultats a reconnu que, dans les deux cas, la quantité de minerai qui se perd est d'autant plus grande, que le minerai a été broyé ou bocardé plus fin, et que toutes choses égales la perte pouvait être double ou triple par le bocard de ce qu'elle est par les cylindres (i). Il peut paraître surprenant au premier abord qu'il y ait autant de minerai perdu dans le travail avec les bocards; mais on s'en rendra compte en observant que les bocards pilent très-inégalement,

et que la galène étant friable, il se produit beaucoup de parcelles très-ténues qui sont entraînées par le cours d'eau ; c'est l'inconvénient qui résulte toujours de la pulvérisation par voie humide ; on voit quelle grande différence cela donne ici. On ne peut du reste méconnaître qu'une partie du résultat précédent doit être attribuée à la nouvelle organisation de la laverie, qui permet de séparer beaucoup plus complétement le minerai de sa gangue,

et livre pour le travail des cylindres des minerais plus riches. Nous ferons observer que le schlich des caisses à tombeau se lave plus facilement et qu'il est plus riche. qu'avant, comme cela résulte d'essais exécutés à l'usine à plomb de Frédérichshütte : on concoit d'ailleurs que c'est une conséquence de ce que

les parties ténues sont plus égales. En récapitu-

ET DE LA GALÈNE DANS LA HAUTE-SILÉSIE.

tie de ce minerai est en morceaux ou erz et

non en schlich; 3" que les schlich obtenus dans les caisses à tombeau sont plus riches. Passons maintenant au travail des tables à se- Traitement des

cousse. On traite sur ces tables les schlamnis pau- schlarnms Pau, vres sur les tavres qui se sont rendus dans les compartiments au Mes à secousse.

petit bassin de dépôt, et le menu qui a traversé

les mailles du tamis. Les tables à secousse au nombre de 6 sont établies dans un bâtiment à part, et manoeuvrées par

une roue hydraulique de 3 mètres de diamètre ; elles ont une inclinaison très-faible de quelques degrés seulement; on l'augmente un peu quand le grain de la matière à laver devient plus gros elles reçoivent 16 à 20 coups par minute, et plus ces coups sont violents, plus la séparation du minerai se fait facilement. Le personnel se compose d'un maître et de six aides ; ils sont payés comme les ouvriers qui travaillent aux caisses à tombeau. On traite à part les schlam ms des deux premiers

compartiments du petit bassin qui a 1L,25 largeur, et ceux des deux derniers compartiments du même bassin ; les premiers s'appellent Rôsches schlamm; les seconds zaher schlamrn; leur richesse varie du simple au double.

Il arrive rarement qu'on traite les schlamms qui se trouvent au delà; du reste, pour qu'on puisse le's laver avec quelque avantage, il faut que

(1) Voir le mémoire de M. de Marignac sur le Harz, déposé à la bibliothèque de l'École des mines. Campagne de 1840.

de oo q. m. de schlamms on retire 1'1.'1'43 de schlichs ayant .une richesse de 3o à 32 p. leo c'est la limite inférieure.