Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 92]

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DE DIVERS MINERKUX DU CHILI.

ANALYSES

minerais, est toujours hydratée, se trouve condensée vers le milieu du tube et le sublimé de mercure forme tin nuage qui souvent est à peine perceptible et qui occupe le coude de la partie recourbée. On n'a alors qu'à enfoncer le tube, pour un instant, un peu plus dans les charbons, et on

voit immédiatement l'eau se porter vers l'extrémité du tube, tandis que le mercure se réunit en un anneau dans la partie moyenne de ce même tube. On laisse ensuite se refroidir le verre et on coupe, an moyen d'une lime, le tube tout près de l'endroit où se trouve l'anneau mercuriel .0n réunit

cet anneau en un seul globule; au moyen d'un pinceau, on le fait tomber dans une capsule et on pèse.

On détermine de cette manière, avec la plus grande facilité, jusqu'à un demi-millième de mercure dans une substance, et ce procédé me parait être plus exact et plus commode que celui qui consiste à opérer dans des cornues de verre ou de grès sur desquan tit és considérables. En effet, il n'est pas

facile de ramener dans ces cornues la matière à un degré de fusion aussi complète sans trouer le vase, ni de recueillir aussi complétement le mer-

cure que dans un tube. La litharge employée en excès sert non-seulement à brûler le soufre et le sélénium, mais aussi à modifier l'arsenic, l'antimoine et le bitume qu'on rencontre si- souvent daps les minerais de mercure ; de sorte que le sublimé qu'on obtient est tellement pur et dégagé de

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d'essais, non-seulement des minerais provenant de différentes mines et localités, mais aussi de diverses parties de chaque minerai hétérogène. Parmi ces minerais, il y en a une espèce qui se montre dans toutes les mines de mercure au Chili, et qui a attiré particulièrement mon attention. Ce minerai se compose, 10 d'un mélange de parties rouges, claires, terreuses ; 2° d'autres qui sont d'un gris d'acier ou d'un gris de fer, et d'un éclat métallique ; 3° d'autres, qui sont d'un beau bleu, de carbonate de cuivre, et enfin 40 d'une gangue quartzeuse , ferrifère, hydratée, qui constitue plus des 3/4 du poids des parties les plus pures du minerai. En essayant séparément la partie métallique et la partie rouge, je me suis assuré que celle-ci, que l'on considérait comme du cinabre terreux, contenait toujours moins de mercure que l'autre, qu'on ne croyait même pas contenir du mercure. Ainsi, en examinant un échantillon de minerai de cette espèce ( i) , provenant des mines de Punitaqui (situées à 26 lieues au sud de Coquimbo), j'ai trouvé que tandis que la partie grise métallique, entièrement dégagée de pointes rouges, donnait à l'essai o,o77 de mercure, l'autre , terreuse, qui était d'un beau rouge clair, n'en contenait que o,o5. Cela m'a déterminé à faire une analyse de chacune de ces deux substances séparé-

ment, et voici les résultats de mes premières recherches, qui demandent à être répétées sur des

toute substance étrangère, que le mercure se

minerais plus purs qu'on a promis de m'en-

réunit avec la plus grande facilité en un seul globule. Au moyen de ce procédé , qui ne présente évidemment rien de nouveau, j'ai fait grand nombre

(1) Cet échantillon vient d'une mine de cuivre nommée Manto de .Valdivia, à Punitaqui.

voyer.