Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 317]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

63 2

SUBSTANCES MINÉRALES.

Cari Kersten de Freyberg. (Ann. de Poggendorf 1843.)

M. Kersten a déjà fait remarquer, dans les

Annales de Poggenclorf, que l'analyse lui avait démontré la présence du vanadium dans les lai-. tiers bleuâtres de la fonte crue des schistes cuivreux du Mansfeld.. Plus tard il découvrit que les autres laitiers en renfermaient aussi, niais, les laitiers grisâtres en moindre proportion. Encouragé par ces résultats, M. Kersten s'est procuré huit variétés différentes de laitiers de la fonte crue des schistes cuivreux de Sangershausen en Thuringe et les a essayées. Il a également reconnu

qu'elles renfermaient toutes du vanadium; les

laitiers bleus et noirs en renfermaient le plus, les laitiers bruns et gris en contenaient le moins. Il essaya ensuite trois variétés de laitiers de l'usine à cuivre dite Friedrichshütte, située près de Riechelsdorf (Hesse), qui accusèrent aussi la présence du vanadium.

On est donc porté à penser c[ue le vanadium accompagne constamment le schiste cuivreux.

La teinte des laitiers bleus de la fonte du

EXTRAITS.

633

due en partie à de l'oxyde bleu de molybdène. On ne peut du reste attribuer cette coloration de l'oxyde de cobalt, car dans ce cas elle ne dispa-

raîtrait pas en fondant ces laitiers au chalumeau avec du borax; elle disparaît même lorsqu'on re-

fond à part les laitiers qui prennent alors une couleur noire ou vert foncé. Pour essayer les autres produits des usines à

cuivre, on les oxyda d'abord par le grillage à l'air, puis on les chauffa pendant plusieurs heures au rouge vif avec un mélange b - de carbonate de soude et de nitre. On épuisa les matières fondues par l'eau bouillante, on filtra, on évapora les liqueurs filtrées à siccité, et on essaya les résidus, pour vanadium , par les procédés connus, qui décélèrent la présence de ce métal, non-seulement dans les diverses mattes et le cuivre noir, mais même dans le cuivre rosette. Comme le vanadium et les alliages de ce métal préparés par Berzelius ne sont aucunement malléables, on peut se demander si l'on ne doit pas lui attribuer une partie des difficultés que présente le raffinage des cuivres noirs du Mansfe!d et de la Hesse, ce que l'on expliquait, tantôt en admettant que le cuivre avait dissous une certaine

schiste cuivreux , se rapprochant de celle des combinaisons de l'oxyde bleu de vanadium, on est porté à l'attribuer à la présence de cet oxyde. Dans les scories noires et brunes, la teinte bleue serait masquée par un excès d'oxydule de fer clans

..' fermait encore du carbone, du fer, du plomb, etc.

le premier cas, et d'oxyclule de cuivre dans le second. Ce serait un phénomène analogue à la teinte vert foncé ou noire . que prennent les

de la décomposition spontanée des MINERAIS de COBALT et de NICKEL; par M. le professeur

verres de cobalt lorsqu'ils renferment une grande quantité de protoxyde de fer. Peut-être aussi la coloration des laitiers ci-dessus en bleu serait-elle

quantité d'oxydule de cuivre, tantôt qu'il ren71. Sur la composition chimique des produits Kersten. (Ann. de Freyberg 1844.) Les produits de la décomposition spontanée des minerais de cobalt sont les deux variétés de cobalt