Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 222]

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l'acide sulfurique. Sous l'influence d'une douce chaleur, il dégage du cyanogène et se convertit en cyanure auroso-potassique. Le chlorure mercurique ne produit aucun changement apparent dans

la dissolution. Le nitrate mercureux donne un précipité jaune à l'aide de la chaleur. La formule des cristaux est 2 (K -Gy Au Gy) 4 il. Cyanure aurico-ammonique. On l'obtient en saturant avec de l'hydrate aurique une dissolution de cyanure ammonique préparée préalablement

par la distillation d'un mélange de cyanure ferroso-potassique et de chlorure ammonique dissous

dans l'eau. Cette dissolution est incolore, on la filtre et on l'évapore ; elle se recouvre pendant cette opération d'une pellicule couleur de rouille et laisse ensuite un résidu salin , qu'on reprend par l'eau, qui dissout le sel double et qui dépose par l'évaporation spontanée des tables quadrangulaires et des tables hexagones. Ce sel est très-solu-

ble dans l'eau et l'alcool, mais il est insoluble dans l'éther. A too° il perd de l'eau et devient laiteux ; une température plus élevée le détruit. Il se compose de N H" Gy + Au -Gy' + 214. Le corps couleur de rouille qui se forme par la

même occasion détone faiblement quand on le chauffe, ce qui est dû peut-être à la formation d'acide cyanique aux dépens de l'oxygène de l'oxyde aurique.

Cyanure aurieo-argentique. Ce sel se forme quand on précipite une dissolution de cyanure aurico-potassique par du nitrate argentique neutre. Le précipité est jaunâtre et caillebotte, il devient plus foncé à la lumière; il se dissout dans l'ammoniaque; mais il est conaplétement insolu-

EXTRAITS.

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hie dans l'eau et dans l'acide nitrique. Il n'a pas été analysé.

68. Sur la préparation du PALLADIUM; par M. William John Cock. (Rev. scient., t. XVI,

p. 466.)

Le palladium, découvert en i 8o3 par Wollaston dans le platine natif, passa pendant quelque temps pour un métal très-rare, parce qu'on ne connaissait d'autre source que le platine natif, dans

lequel il n'existe qu'en très-petite quantité. On sait aujourd'hui que les sables aurifères du Brésil, importés depuis quelques années en Europe, ren-

ferment de 5 à 6 p. c. de palladium. Dans quelques espèces mémé ( de la mine de Candonga ), le palladium constitue l'unique alliage de l'or. L'affinage s'opère de la manière suivante : on fait fondre 7 livres d'or avec autant d'argent, et une certaine quantité de nitrate de potasse, afin d'éliminer d'abord les substances terreuses et métalliques étrangères. La matière est coulée en lingots, et, après le refroidissement, on en sépare les scories, qui contiennent les oxydes métalliques terreux combinés avec la potasse du nitre employé.

Ensuite deux de ces lingots sont fondus dans un creuset de graphite avec une proportion d'argent qui représente quatre fois le poids de l'or de l'alliage; il faut avoir soin de remuer constamment la masse fondue, afin qu'elle devienne bien homogène , et la faire couler dans de l'eau froide à travers une cuiller de fer percée de trous. C'est sur ces grains d'alliage qu'on opère l'affinage. A cet effet, on soumet 25 livres de cet alliage, dans un vase de porcelaine placé sur un bain de sable, à l'action d'environ 20 livres d'acide nitrique pur,