Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 58]

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Stilt LA PROVINCE DE MURCIE, ETC.

liante) et en d'autres matières plornbeuses compactes, d'un gris clair taché de jaune. Les oxydes de fer ne renferment aucune trace de métal précieux; la galène adonné de o.00 r 6 à 0.002 d'argent Les autres matières qui sont sans trace d'or. des phosphates et probablement des antimoniates de plomb sont fort riches. Elles donnent à l'essai o.006 d'argent. Ce métal y est à trois états bien distincts, à l'état de chlorure soluble dans l'ammoniaque, de sulfure et d'argent antimonié ou d'argent rouge. La mine del Carnero est la seule, aux environs de Carthagène, qui mérite une sérieuse attention. D'autres explorations, non loin de la ville de Carthagène, ne nous ont point présenté de matières très-argentifères. Divers échantillons consistant en une masse de feroxydé imprégné de galène et de carbonate de plomb n'ont donné à

l'essai que des traces imperceptibles d'argent. Un échantillon de la mine de la Pace, et qui paraît représenter la moyenne du minerai extrait, ne donne que o.0006 d'argent. Enfin la mine de San-Antonio, où l'on recherche du cuivre et qui n'a présenté jusqu'à présent que quelques indices de cuivre carbonaté avec une grande abondance de fer oxydé, ne renferme point d'argent, bien que l'on soit persuadé du contraire

à Carthagène. Ainsi, à part l'unique recherche del Camer°, que l'on considère tout à fait à part, les galènes du calcaire métallifère de Carthagène sont géné-

ralement pauvres; on ne peut guère les traiter que pour plomb, en les mélangeant avec les Mines riches d' dlmagrera.


ANALYSE

De l'Ouwarovvite. Par M. DAMOUR.

L'ouvvarowite, un des minéraux les plus rares des monts Ourals , et découvert depuis peu d'années, est connu par sa belle couleur verte, la netnées teté ses cristaux , de forme dodécaèdre rhomboïdale , et par son association au fer chromé. Plusieurs minéralogistes l'ont considéré comme un oxyde de chrôme , d'autres ont pensé qu'il de-

vait être classé parmi les grenats. Une analyse quantitative que j'ai faite récemment sur cette substance me paraît confirmer cette dernière opinion. La rareté extrême de l'ouwarowite ne m'a permis d'opérer que sur une quantité assez faible ; je crois cependant avoir obtenu des résultats satisfaisants. Les fragments qui m'ont servi proviennent d'un bel échantillon appartenant à l'École des mines de Paris. J'ai pris soin, en les observant à la loupe, d'en séparer tout le fer chromé adhérent. Le minéral réduit en poudre fine a été mis en digestion dans de l'acide hydrochlorique faible, pour enlever tout mélange de matières solubles. Cet acide a dissous des parcelles d'oxyde de fer et d'argile, en laissant la presque totalité de la poudre mattaquée. Le 'Minéral ainsi purifié a été lavé avec soin, séché, chauffé au rouge et pesé. 0gr,i3o4 ont été fondus dans un creuset de pla-