Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 29]

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EMPLOI DES GAZ

DES HAVIS-FOURNEAUX.

M. Faber Dufaur parvint à fondre, à Wasseral-

gueulard , ou s'il serait possible d'arriver aux

fingen , une grande quantité de fonte dans un fourneau d'essai établi près du gueulard. Cette même année .1838 , après avoir eu l'occasion d'entreprendre, avec le professeur Bünsen , un examen précis des propriétés des gaz des hauts-

fourneaux (voir Annales des mines, 3' série, vol. i6, page 201), je m'occupai des mêmes re-

cherches,-et parvins à fondre la fonte dans un petit fourneau à réverbère placé près de l'embrasure de la tuyère et tout à Lit analogue au weissofèn (fourneau de mazéage) de Knigsbronn (Wurtemberg), décrit ( Annales des mines, 3' série vol. i4, page 84) par M. de Billy.

La prise des gaz, qui avait lieu à 9 pieds audessous de la plate-forme du gueulard, altéra tellement l'allure du haut-fourneau, qu'on dut renoncer à ces essais. Le fourneau n'avait alors que 22 pieds de hauteur et prenait une allure crue aussitôt que l'on employait les gaz à échauffer l'air ainsi qu'un petit four à réverbère. L'année suivante (1839) la hauteur du hautfourneau fut portée à 32 pieds ; on dut en outre faire des essais sur la carbonisation du bois au moyen des flammes perdues du gueulard, et comme on pouvait disposer d'une grande quantité de vent, on continua les essais précédents sur lafit. sion le mazéage et l'affinage de la fonte ,

dans des fours à gaz (gas ofea).

A cette époque, les heureux résultats obtenus à Wasseralfingen vinrent lever tous les doutes à cet égard ; cependant il restait toujours à examiner s'il était nécessaire d'établir la prise de gag à une profondeur de 10 à 12 pieds auldessous

mêmes résultats en prenant le gaz à une profondeur moindre , 5 pieds par exemple, ce qui , du moins clans le cas du fourneau qui nous occupe, aurait eu l'avantage de n'avoir aucune influence fâcheuse sur son allure et sur la consommation en combustible. Faute de place dans la halle de fonderie, on plaça le fourneau d'essai sur le pont du

gueulard à to pieds du haut-fourneau et devant lés fours de carbonisation, dont on utilisa les tuyaux de conduite po cules gaz; ces tuyaux étaient

en fonte et avaient lo1nices,o8 de diamètre intérieur.

Un canal A large de i i pouces conduit les gaz clans le fourneau à réverbère, dont la disposition est indiquée par les figures 1, 2, 3, P1. I. Les gaz passent du canal A dans la caisse en fonte B, dans laquelle se trouve la boîte à vent G, qui est fermée sur la face qui regarde le pont, par une plaque en fonte facile à changer et garnie de 5 buses. Les buses ont la même inclinaison que le pont D, qui est très-légèrement incliné vers la sole. La conduite du vent, aussi bien que la direction, le nombre et la longueur des buses, semblent être de la plus grande importance pour la réussite. Plusieurs expériences faites en faisant varier le nombre, la longueur et la section des buses, -ont indiqué les dispositions représentéesfig. 2 et 3, comme les plus convenables. La sole E du fourneau est à quelques pouces en

contre-bas du pan, et est inclinée d'un pouce vers le trou de coulée G. Le rampant F a 1 1/2 de hauteur et la même largeur que la sole. L'air qu'on lance dans le fourneau après avoir