Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 312]

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SUR LES GITES MÉTALLIFÈRES

Toujours est-il qu' à cette époque (1) on fondit des monnaies à l'effigie de Charles VI, ayantsur le revers le signe de Trinacrie , et pour exergue, funditur ex visceribus meis.

La gu erre qui s'alluma en 1734 entre la France et l'Autrtche,à l'occasion de la mort du roi de Pologne,

permit à l'infant d'Espagne de tenter la conquête de la Sicile; il fit son entrée à Palerme en 1735 et bientôt, par le traité de Vienne, il fut appelé à la couronne de Sicile et de Naples, sous le nom de Charles III. Ce prince, désireux de faire fleurir son royaume, ordonna la reprise des mines en l'an 174.7 , sous la direction générale de Don Melchior de Léon, lequel devait être aidé par l'intendant Hoffman. Dans la même année, Don Melchior de Léon, agissant au nom du roi, rendit plusieurs ordon-

nances curieuses, relatives aux mines, et on nomma Don Giov. Domenico di Giovani administrateur pour la localité de Fiumedinisi. L'ordre suprême de lui obéir fut signifié, sous peine de mille ducats

d'amende. On voit, par les archives de la famille Parisi , le véritable que l'intendant Hoffman , qui était s'occupait activehomme de science de l'affaire, de mines pendant l'année ment de recherches 1748-

C'est au mois de septembre de la même année qu'on fit venir de Venise une compagnie de Saxons destinés à ouvrir les travaux nécessaires.

En 1749, Hoffman mourut, et l'on voulut travailler avec tant d'économie, en concédant une

(1) Saggio sopra i minerali , ecc. , del signor Ortolani. L'ouvrage précité de l'abbé Ferrara , pag.

DES CALABR,ES ET DU NORD DE LA SICILE.

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partie des mines à des sociétés connues sous le nom de partitaires ( partitari ), surveillées par un agent de l'État, qu'on n'obtint que des résultats à peu près négatifs. De nombreuses ordonnances sont rendues, à cette époque , par Don Melchior de Léon. Il y en a une du 28 août, qui déclare Pietro Pantilla, et Don Antonio-Basilio de Pagliara , chercheurs de mines autorisés. On songea alors à prendre les choses en grand et sur un pied vraiment royal. On fit venir d'Allemagne plus de soixante minéralogistes ou métallurgistes, et le nombre total des employés s'éleva

à près de six cents, c'est-à-dire que, d'après les,. états qui existent encore entre les mains de diverses personnes , les surveillants étaient plus nombreux que les ouvriers. La paye annuelle s'élevait à .2466 onces et .20 tarins, ou 32,042 fr. 4 c..

Les mines indiquées comme existant dans le territoire de Fiumedinisi , par le rapport de Don Giov. Domenico di Giovani, en novembre 1749 sont au nombre de dix-huit, dont plusieurs nous ont toujours paru avoir une existence douteuse. Le même rapport indique une mine de Inercure abondante, et des mines d'étain dans plusieurs ter-

ritoires, notamment ceux de Trapani et de Termini. Comme fait historique, j'inscris ici le nom: de ces mines du territoire de Fiurnedinisi, et je rapporte celles supposées à Novara.

Mines de cuivre et argent. No 1. Celle de la contrée de San-Carlo. On y distinguait les galeries ou indicatieWs-SuiVantes provenant des premiers travaux : Galerie