Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 207]

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EMPLOI DU DOIS ET DE LA TOURRE

DANS LA MÉTALLURGIE DU FER.

Air froid. st.

110 fonte rendent 100 fer g. lopins, avec 0,977 charbon. Air chaud.

110 fonte rendent 100 fer g. lopins, avec 0,733 charbon.

Les frais spéciaux, peuvent donc être établis ainsi qu'il suit pour i q. m. de fer en lopins. Air froid. Air chaud. f.

110 fonte à 15f,,63 le q. m 17,19 Charbon 0,L,977-0,732 à 4r.,11 le st. 4, Main-d'oeuvre.

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f.

17,19 3

1,20

1,20

22,39

2 1,39

Dans le travail précédent, qui correspond à celui du four à puddler, l'avantage reste comme on voit au four à puddler, et à plus forte raison

409 tout à ce que pour ces derniers la main-d'oeuvre et les frais généraux sont plus considérables : ces deux résultats sont une conséquence de la faible produc-

tion de ces foyers , dont plusieurs ne travaillent pas plus de 16 heures de suite, et pendant le jour seulement ; ce qui fait qu'ils ne fabriquent que 25 q. ni. par semaine. En une fois on traite du reste 8o kil. , et la durée d'un affinage est de 3 1/2 à 4 heures. Le bénéfice sur le quintal métrique de fer en barres, fabriqué dans ces foyers d'affinage, est environ de 6 fr., en prenant ceux qui travaillent dans les meilleurs circonstances ; nous avons vu au contraire qu'à Neuberg il est moyennement de 9 fr.

L'administration des mines d'Autriche a fait travailler dans les anciens foyers les loupes provenant du four à puddler et celles provenant des feux

cela a encore lieu lorsqu'on emploie le four double.

d'affinerie ; il parait qu'il est résulté de ce travail

Il faut ensuite réchauffer les lopins obtenus et

comparatif, que les premières donnent une économie sur le charbon, et que la perte pour obtenir le fer en barres est aussi moindre. Les petits propriétaires de marteaux de ces val-

les façonner en barres ; c'est ce qui se fait dans des

foyers spéciaux qui sont aussi à l'air froid ou »à l'air chaud : la consommation en charbon est dans le premier cas de o".,56 , et dans le deuxième de

0'44 par q. ni. de fer. Dans cette opération,

qui correspond à celle du four à réchauffer, la perte sur la fonte est moindre par la méthode du foyer styrien; quant à la dépense en combustible, il est facile de voir, d'après le prix du charbon et celui du schweizholz , qu'elle est au contraire plus grande. En résumé, le prix de revient général est moins élevé par la méthode de Neuberg que par celle des foyers d'affinerie de la vallée de la Murtz , à part l'économie sur le combustible, cela tient sur-

lées de la Styrie, n'ont pas d'assez grandes ressources pécuniaires pour établir des cylindres étireurs , car cela demande toujours des capitaux

assez considérables, et tout ce qui est machine a dans le pays un prix très-élevé; mais il résulte des expériences précédentes, qu'ils pourront réaliser de très-grands bénéfices, en suivant une marche analogue à celle qui a été adoptée chez nous en Champagne ; c'est-à-dire en puddlant la fonte dans le four à réverbère au bois, et en réchauffant

les massiaux obtenus, et cinglés sous l'ancien marteau, dans un foyer au charbon de bois.