Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 351]

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SUBSTANCES MINÉRALES.

chaque face, et un demi-centimètre, polies sur de différents coniques taraudés, percées de trous le cuivre emploie pour étirer diamètres. On les l'on annonce que le métal argenté et doré, et composées est très-facile à tradont elles sont très-dur. Ce métal est tellevailler, et néanmoins très-pequ'on le divise aisément en ment fragile, tits morceaux, en le frappant sur une enclume avec la tranche d'un marteau de grandeur ordinaire. Sa cassure est grenue, à grains très-fins, et d'un gris blanc absolument comme l'acier fondu. laisIl se dissout dans l'acide muriatique sans ser le moindre résidu , et' le gaz qui se dégage n'a le aucune odeur désagréable. En le traitant par brôme , il reste du charbon noir parfaitement pur, dont la proportion s'élève à o,o5. c'est du Cette matière est donc remarquable : fer carburé saturé de carbone, exempt deletoute carautre substance étrangère, et dans lequel combinaison, bone se trouve en totalité à l'état de procomme dans la fonte blanche. On la prépare fondu, manière que l'acier bablement de la même et on la travaille à la lime après l'avoir coulée en plaques. 11 doit être assez difficile d'éviter les boursouflures.

64. Essai d'un

MINERAI DE CUIVRE ET D'ARGENT

de l' Algérie , par M. P. Berthier. Ce minerai a été recueilli, comme les minerais de fer dont il a été question page 65, par les officiers d'état-major de l'armée, pendant la campagne de 184o; il provient du revers méridional de l'Atlas. Le lieu dans lequel il se trouve est voisin du bois des Oliviers, entre le col de Mouzaya -

EXTRAITS. 697 désigne ce lieu sous le nom de. la et 21écléah , et on

mine de cuivre. Il parait que le gîte est abondant, et qu'il y a beaucoup de combustible aux alentours; cependant les Arabes ne l'ont jamais exploité; ils ont trop peu de connaissance dans les arts métallurgiques pour extraire du cuivre propre aux arts d'un minerai d'une telle nature.

Le minerai brut se compose de fer oxydé ou hydraté compacte ou terreux, qui parait être le produit de l'altération , par l'air et par l'eau, d'un fer carbonaté, et qui est pénétré de cuivre gris, que

l'on y voit disséminé irrégulièrement en petites parties amorphes. Ces petites Masses de cuivre gris sont fréquemment enveloppées d'une matière cuivreuse verte , qui est le résultat de son oxydation lente, opérée par les agents atmosphériques. Dans la profondeur, on ne trouverait probablement que du fer spathique et du cuivre gris intact.

Par le lavage à l'augette à main, on sépare la

plus grande partie de l'oxyde de fer, niais non pas la totalité ; en sorte que lorsqu'on traite ensuite le schlich par l'acide inuriatique, il se dissout 0,20

environ de fer et de cuivre provenant des parties oxydées. Le résidu est un cuivre gris pur, .d'un gris noir, peu éclatant, compacte, à cassure inégale ou grenue, composé essentiellement de sulfure de cuivre et de sulfure d'antimoine, comme les ccf rauntiitigers , et contenant en outre une petite quantité de sulfure de fer, et probablement de sulfure de zinc.

Le schlich non traité par l'acide muriatique, et tel qu'on pourrait l'obtenir en grand, fondu

avec o,5o de nitre et une quantité suffisante de litharge , donne 2 de plomb, qui, par coupella-

tion, laisse o,o0o8 d'argent, ce qui équivaut à