Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 156]

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THÉORIES DE LA CÉMENTATION

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

l'oxyde de carbone, de telle sorte que les charges,

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par une foule de motifs qui se présentent à la

sollicitées par la gravité, descend e,nt graduellement

pensée, on conçoit que le fourneau de réduction dont je viens de décrire le principe, ne peut devenir d'un usage économique que dans le cas seulement où la hauteur de la zone oxydante inférieure n'excède pas certaines limites. il est impossible de déterminer à priori, pour

pour combler le vide que la combustion du carbone tend sans cesse à produire dans la région Aa, ces corps se trouveront dans des conditions émi-

nemment favorables pour être réduits. En effet, ces fragments d'oxyde, en traversant la zone Bb , se trouveront exposés à l'influence d'une température élevée, graduellement croissante, et à l'action d'un courant d'oxyde de carbone; ce dernier en baignera les surfaces en se renouvelant constamment avec une vitesse notable, et agira, par conséquent, beaucoup plus activement qu'il ne le ferait, toutes conditions étant égales, dans une enceinte de cémentation. La seule difficulté que révèle ce premier aperçu des fourneaux de réduction , c'est de trouver une combinaison qui permette de soustraire le corps désoxydé en Bb à l'action de l'acide carbonique, puis de l'oxygène libre, dont la proportion va rapidement en croissant .dans les deux régions inférieures, que l'on peut réunir sous la dénomination commune de zone oxydante, par opposition à la zone supérieure qu'on doit appeler zone réductive. Or, ainsi que je vais le démontrer, c'est surtout la nécessité de résoudre cette difficulté qui imprime le cachet le plus distinctif aux appareils de réduction employés en métallurgie.

une vitesse d'air, une enceinte et un combustible déterminés, la hauteur que doit avoir la zone oxydante, car le calcul de cette dimension comprendrait des données fort complexes et que nous n'avons aucun moyen de mesurer dans l'état actuel des sciences. Mais on peut observer dans les labo-

ratoires et dans les ateliers métallurgiques, où l'on brûle le charbon en grandes masses, une foule de faits qui prouvent que, dans les conditions de la fig. 5 , et pourvu qu'il y ait une combustion bien décidée à la partie inférieure de la colonne de combustible, l'oxygène atmosphérique se transforme

très-rapidement en oxyde de carbone. Je citerai entre autres faits l'expérience suivante, qui se rattache d'autant mieux au sujet que je traite en ce moment qu'elle réalise exactement les conditions énoncées par l'appareil (fig. 5), et qu'elle permet d'évaluer en nombres, Pour un cas bien défini, la hauteur de la zone oxydante. L'appareil employé pour cette expérience est celui dont la fig. 6 re,

Pour éclaircir cette question délicate, il faut 22. Recherches sur les dirn"- d'abord remarquer que l'analyse précédente insions de la zone . di que bien l'existence de deux zones très-tranchées oxydante.

présente la forme et les dimensions c'est un petit fourneau cylindrique , à base circulaire, légèrement évasé vers le haut, dans lequel je fais ordinairement les essais de minerais de fer. Le foyer

dans l'appareil de la /l. 5, supposé de longueur indéfinie; mais elle ne suggère encore aucune prévision sûr l'étendue de chacune d'elles. Or,

et 0m,2 de hauteur; à la partie inférieure du fourneau, se trouve une cavité r, où afflue constam-

proprement dit , f, a Co 6 de diamètre moyen,

ment un courant d'air projeté par un soufflet;

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