Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 152]

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296 THÉORIES DE LA CÉMENTATION » calciné est beaucoup moins combustible que te

» charbon ordinaire, et que, par conséquent, il ,

n'opère pas la réduction aussi facilement, et à » une température aussi basse (1). » »

17' SimplicitéJe ne Vermillerai pas ce chapitre spécialement la cémentation des oxydés au creuset appareils de eé- hrasqué ,ou plus généralement dans une enceinte mentation. fermée sous f influence du carbone, sans signaet effleaciLé re-

matquabie d consacré à

ler le remarquable ensemble des moyens employés dans cet appareil si simple en apparence, pour réduire les corps oxydés par roxyde de carbone absolument pur. On connaît toutes les difficultés pratiques qu'en-

traîne la préparation d'un gaz : il est, par conséquent, facile de concevoir la complication que jetterait dans les essais chimiques la nécessité de préparer l'oxyde de carbone par l'un des procédés connus, de le débarrasser de l'acide carbonique et de la vapeur d'eau , puis enfin, de l'introduire avec une vitesse qui devrait être réglée artificiellement dans un appareil où serait contenu l'oxyde à réduire. Le procédé le plus simple consisterait probablement à préparer par voie sèche l'oxyde de carbone exempt d'acide carbonique et de va,

peur d'eau, en faisant passer de l'air atmosphérique

préalablement desséché sur du charbon calciné, maintenu à la température rouge; mais ce procédé même supposerait encore, i° un appareil pour la dessiccation de fair; 2° un appareil où se produirait l'oxyde de carbone ; 3° un appareil où ce gaz agirait sur l'oxyde à réduire ; 40 enfin, une force pour imprimer au courant réductif la vitesse (1) Traité des essais par la voie sèche. Tome 1", p. 363,

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

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convenable. Il faudrait en outre produire une

quantité de gaz beaucoup plus considérable que l'équivalent chimique de l'oxyde à réduire , puisque

la plus grande partie du courant réductif devrait sortir dé l'appareil sans avoir réagi sur cet oxyde ; le gaz oxyde de carbone , préparé par ce procédé, aurait encore l'inconvénient d'être mélangé de deux fois son volume d'azote.

L'appareil composé d'un creuset où l'oxyde à réduire est placé au milieu d'une brasque de

charbon calciné, offre, comparativement à 'celui que je viens d'indiquer, un grande supériorité. En

effet: i° il a le plus haut degré dé simplicité

qu'il soit possible de concevoir dans un appareil chimique où doivent se produire des réactions fort complexes; 2° la vapeur d'eau atmosphérique n'y peut intervenir, et la cémentation même, dés qu'elle commence à se produire, chasse de l'en-

ceinte les traces d'hydrogène et d'azote qui y

existent dans l'origine ; 3' l'appareil ne peut jamais contenir une proportion d'acide carbonique supé-

rieure à celle qui est nécessaire pour le progrès même de l'opération ; 4° dès que la cémentation est terminée, le radical obtenu se refroidit dans une atmosphère d'oxyde de carbone absolument pur; 50 la quantité de gaz réductif qui se produit est rigoureusement l'équivalent chimique de l'oxyde à cémenter ; en effet, l'enceinte étant supposée à une température uniforme, une molécule d'oxyde de carbone n'en peut sortir que lorsque le carbone de la brasque se combine avec une molécule d'oxygène de l'oxyde, c'est-à-dire lorsqu'une molécule d'acide carbonique sortant de la masse à cémenter, se transforme en oxyde de carbone et double de volume au contact de la brasque;