Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 61]

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TERRAINS DE TRANSITION ET ror,Puy Res

nés par du porphyre quartzifère; ce dernier particulièrement abondant sur les hauteurs de Chaume. Mais avant d'atteindre ces schistes , on voit reposer

sur eux un conglomérat vert foncé, fort dur et tenace, qui porte tous les caractères d'une roche modifiée par la chaleur. Il contient des noyaux de schistes et grès siluriens, du quartz blanc et noir, et çà et là des fragments anguleux blanc terreux, qui paraissent d'origine porphyrique. La roche est d'ailleurs très-micacée , et passe insensiblement, en se rapprochant de Bully, au grès feldspathique

ordinaire. Depuis le chemin de Bully à SaintPolgue le conglomérat peut être poursuivi dans

.

la direction du nord magnétique jusqu'auprès de Quincez ; au delà, les grès et le porphyre quartzifère le dérobent à la vue. En repartant du même point pour poursuivre la ligne du conglomérat en sens inverse, on reconnaît qu'elle se détourne au '.sud-est pour couper le chemin de Bully à Dancé , puis à l'est et même à l'est un peu nord, de maMère à atteindre les bords de la Loire à environ noo mètres au sud de la chapelle de Chantois; elle traverse le fleuve , reparaît entre Cordelles et le hameau du Verdier, et s'élève jusque sur les hauteurs porphyriques qui dominent Vandranges et Cordelles. En divers points la bande des conglomérats atteint une largeur de plus de 250 mètres. Sur les deux rives de la Loire la formation silurienne plonge sous le conglomérat ; sur la rive gauche ce sont des schistes, et directement en face, sur la rive droite, au Verdier, des grès et du calcaire bleu. couche tran. Au conglomérat succède, plus au nord, le grès 1hraci", à J°"- anthraxifère. Le long de la rive droite de la Loire secs, il constitue le plateau de Joeudres et de Chevenet,

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.

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au nord de Cordelles. On exploita jadis dans ces lieux de l'anthracite, et aujourd'hui encore une galerie inclinée poursuit 'une couche dont la direction est.assez régulière, niais dont la puissance,

très-variable par suite des nombreux resserrements, ne dépasse jamais i n',5o. Plus au nord, traversé par des dykes de porphyre quartzifère, le grès se perd sous le terrain tertiaire de la plaine de Roanne. En face de Cordelles s'élèvent, sur la gauche du Le terrn an fleuve , les plateaux de Bully et d'Odenay ; là aussi thraxifred'i"« dans

trouve le grès an thraxifère avec quelques dykes rar'i,Zriee de porphyre quartzifère. Au bourg de Saint-Mau- noarin.. nec, des masses plus considérables du même por-

on

phyre ont fait disparaître entièrement le terrain arénacé ; et plus loin, en approchant de la plaine de Roanne les argiles tertiaires ne permettent pas

de juger s'il s'étend réellement au nord. On doit néanmoins le supposer, car, le long de la chaîne porphyrique qui limite à l'ouest la plaine tertiaire de Roanne, on rencontre un grand nombre de lambeaux plus ou moins considérables de grès anthraxifère qui plongent sous le terrain

tertiaire, et doivent, sans doute, se présenter en couches d'autant plus régulières , qu'ils s'éloi-

gnent davantage du porphyre quartzifère. On peut, en particulier, observer un lambeau de

cette nature sur la route royale de Paris, à 3 ou 4 kilomètres de la Pacaudière, au bas de la montée vers Saint-Martin. ( Carte 86 de Cassini. ) Les principaux travaux d'exploitation sont si- Travan:( d'etde tués dans la commune de Bully, , entre le hameau rkilati" Bully.

de Fragny et les ruines du château de Chantois. Depuis des temps fort reculés, les habitants de

Fragny ont, chacun dans leurs terres, exploité par