Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 31]

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DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.

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TERRAINS DE TRANSITION

r PORPTIYRES

Le revers septentrional de la chaîne de Riverie diffère peu du revers méridional. Le granite schisteux de la crête passe au gneiss, et celui-ci au mi-

caschiste. On peut observer . ce dernier dans la vallée de la Brevenne. Les couches plongent trèsfortement au nord, en se relevant vers le centre de chaîne. Le gneiss se montre encore au delà de la vallée de la Brevenne , plongeant toujours vers le nord, et se perdant enfin sous les terrains de transition entre Panissière et Néronde. Mais ce gneiss

a été disloqué par une masse granitique dont il sera question à la page i3. La.chrection des couches de gneiss n'est pas la Deux afreclions principales da"' même clans toute l'étendue de la chaîne de Rivele gneiss de la chaîne de nive- rie. Elle est constamment de hora 3 sur les deux rie. flancs de la vallée de la Brevenne ; elle est comprise entre les heures 3 et 4 sur le revers. méridional de la chaîne, entre Riverie et Saint-Cristot ; mais là elle Se modifie, et .de ce point à SaintHéand , de même qu'à Fontanès , Latour et Grammont, la direction générale., à part quelques perturbations locales, est intermédiaire entre bora 5 .et 5 1/2. C'est aussi la direction générale du Pilas et de la chaîne de Riverie ; la direction des vallées du Gier, de la Diaume et dela Cance ; la direction des couches du terrain houiller entre Saint-Chamond et Valfleury; de même celle des couches de houille dans les mines de Montrambert , du Janon et du bois d'Aveize , comme aussi dans la plupart

des mines de Rive-de-Gier; en un mot, c'est,

Le gneiss

abstraction faite de quelques dislocations peu importantes , la -direction des couches du- terrain houiller tout le long du pied de la chaîne du Pilas. Les couches du terrain de gneiss sont donc, en a

été soulevé anté- général , soulevées suivant une direction intermé-

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diaire entre les heures 3 et 3 1/2 de la boussole , rieurement et cela antérieurement au dépôt du terrain houil-sdié,uP,°,ite,d,t.""emin

ler, puisque les couches de ce terrain ont une direction différente et reposent, par conséquent, comme au reste l'observation de plusieurs superpositions immédiates le confirme , én stratification transgressive sur le gneiss. Le gneiss a même été soulevé antérieurement au dépôt du terrain silurien, car celui-ci offre généralement une direction très-différente, comme nous le verrons This bas. Ce soulèvement correspond donc, par sa direction et par son âge , au premier système de M. de Beaumont, fait que M. Fournet avait déjà reconnu par ses études des environs de Lyon.

Quand on recherche la cause de ce premier

na cause d.

soulèvement , on est nécessairement conduit à "tlè"me",it d"se

examiner le rôle du granite et fon est amené rrouseoadrans se demander si l'apparition de cette roche ignée premierds"gisD'aurait pas occasionné le redressement des cou- sneitmee.nt

ches de gneiss.

il est certain d'abord que le granite a paru pos-

térieurement au dépôt du micaschiste et a dû arriver au jour clans un état de complète fluidité, puisqu'il a englobé _un si grand nombre de petits blocs de gneiss et de micaschiste. Par suite, il n'a

pu former, lors de sa sortie du sein de la terre, les cimes élevées que l'on peut observer aujourd'hui 1 le relief actuel du Pilas et la direction que

cette chaîne a imprimée au terrain houiller ne peuvent donc pas être attribués à l'éruption première du granite à l'état fluide. Un autre fait conduit aux mêmes conséquences.

On peut observer à Rive-de-Gier des filons de granite qui traversent le gneiss jusqu'au contact du terrain houiller, niais sans y pénétrer.

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