Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 287]

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SUPPLÉMENT AU TRAITÉ

DE L'AÉRAGE DES MINES:

Ainsi, après avoir insisté sur la grande utilité de la division du courant en plusieurs branches, M. Gonot ajoute : « Lorsque la galerie ou les galeries sont trèslongues , et d'une petite section relativement à celle des puits, la résistance des parois de ces puits au mouvement de l'air peut être négligée, parce que la vitesse y est très-petite ; c'est donc la galerie presque seule qui ralentit la vitesse de » l'air, et l'on se trompe gravement lorsqu'on intercepte en tout ou en partie le passage de l'air, par d'autres galeries d'une moindre Iongueur. L'on parvient bien ainsi à diminuer la

l'une de ces tailles, le parcours du courant soit de 000 mètres; que dans l'autre, le parcours soit de 2 000 mèt. Négligeons, comme le veut M. Gonot , les résistances dans, les puits et les galeries où circule la totalité de l'air, avant la division, et après la réunion. II est évident que les volumes d'air qui arriveront aux deux tailles, seront sensiblement,

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dépense d'air aux tailles les plus rapprochées des puits, et dans les puits, mais non à en faire

passer une plus grande quantité aux tailles les plus éloignées; en un mot, sans parer à aucun , » inconvénient, on rend insuffisant l'aérage de toute la mine.)) Tout ce paragraphe est la condamnation absolue des portes d'aérage, au moyen desquelles on .règle la distribution de l'air, dans les mines étendues. Comme ces portes sont indispensables dans les couches de houille exploitées autrement que par remblai immédiat, c'est-à-dire dans presque toutes les mines de houille de l'Angleterre, et du centre de la France; comme elles deviennent même, à mon avis, nécessaires dans beaucoup de cas, dans les couches de houille peu puissantes de la Belgique et du département du Nord, je dois examiner de près la question tranchée par l'auteur.

Supposons qu'il y ait dans une mine deux

tailles exploitées, à la manière d'Anzin et de la Belgique, avec remblais en arrière ; que dans

entre eux dans le rapport inverse des racines carrées des longueurs des parcours respectifs, si toutefois

les galeries ont des dimensions égales de part et d'autre. Ainsi dans l'exemple particulier choisi,

ces volumes seront comme à

, ou I: 1,414. Donc, pour que la taille la plus longue soit

suffisamment aérée, il faudra faire circuler dans l'ensemble des deux galeries un volume d'air total qui soit égal à 2,414 fois le volume qui ira à cette taille.

Supposons maintenant que l'on mette une porte régulatrice devant la taille la plus courte, et qu'on l'arrange de manière qu'un volume d'air égal arrive sur les deux tailles ; ce sera alors, comme si la taille la plus courte avait pris une longueur de 2 000 mètres, comme la première. Le volume nécessaire, pour aérer l'ensemble des deux tailles, sera au volume qui était nécessaire dans le premier cas, comme 2 est* à 2,414. La force motrice à dépenser, pour l'aérage, étant d'ailleurs mesurée par le produit du poids de l'air, qui entre dans la mine, multiplié par la hauteur motrice, il en résulte évidemment que la hauteur motrice restant la même dans les deux cas,

l'on dépensera une force motrice, ou plutôt un travail moteur plus grand dans le premier cas que dans le second, et cela dans le rapport de 2 à 2414, bien que nous ayons négligé toutes les