Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 265]

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EX1ÉRIENCE6 FAITES DANS LE LABORATOIRE

Analyse du minerai de Gruyères (Ardennes). Ce minerai appartient à la période diluvienne. Il est déposé en gros fragments géodiques et stalactiformes , dans les cavités irrégulières de la grande oolithe. Ce gisement, qui se rencontre sur

tout l'affleurement des calcaires blancs, est le seul qui fournisse dans les Ardennes du minerai de bonne qualité. Malheureusement l'extraction dans ces dépôts irréguliers est fort difficile et coû-

teuse, ce qui l'ait que les maîtres de forges ne peuvent employer ce minerai, dit de fer fort, qu'en petite proportion. Celui de Gruyères renferme Eau. . . . . . . Peroxyde de fer. Argile. Oxyde de chrôme.

0,16 0,78 Fer. 0,06 traces

DE MÉZIÈRES.

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Chauffée sur la lampe dans le tube fermé , elle devient rouge, et abandonne 0,0875 d'eau avec une petite quantité d'aide sulfurique. Elle n'est du reste, nullement soluble dans l'eau. On en a fait deux analyses ; la première par l'eau régale, la seconde en faisant fondre la matière avec du carbonate de soude dans un creuset de platine.

10 Analyse par l'eau régale.

Le minéral a été traité par l'eau régale, -et la dissolution évaporée à sec. En reprenant par l'alcool à 400, on a séparé le chlorure de plomb et la gangue. Dans la liqueur rendue acide, on a précipité l'acide sul-

furique par le nitrate de baryte, puis l'on a fait

passer un courant d'hydrogène sulfuré qui a pré-

0,55

1,00

Sel métallique multiple de Bieiros en Galice ( Espagne ).

On a trouvé dans le filon dé plomb de Bieiros des nodules d'un minéral qui ressemble aux va-

riétés jaune verdâtre de chlorophosphate de plomb. M. Schub, , inspecteur des mines des Asturies et de la Galice, m'en a remis un échantillon

que j'ai analysé. Cette substance est, comme je l'ai déjà dit, d'un jaune verdâtre : sa texture est grenue ; elle paraît être homogène : sa densité est de 3.

Elle n'est pas complétement attaquée par l'acide nitrique. L'eau régale la dissout facilement.

cipité du cuivre dans lequel on n'a retrouvé

qu'une trace de plomb. La liqueur a été évaporée it sec, et le fer peroxydé par l'acide nitrique. On

a repris par l'eau, et saturé avec du carbonate d'ammoniaque, qui a précipité le fer et l'acide phosphorique. La liqueur ne renfermait plus alors

aucune substance fixe. On a séparé ensuite l'acide phosphorique du fer par le procédé ordinaire à l'acide de l'hydrosulfate d'ammoniaque, et l'acide phosphorique a été dosé par différence.

Analyse par le carbonate de soude.

Après la fusion avec ce sel, la masse a été lavée avec de l'eau bouillante, et on a filtré, après quoi on a dosé successivement les acides sulfurique et hy-

drochlorique contenus dans la dissolution, et on 1 enfin analysé la partie insoluble pour vérification.

Les résultats de cette analyse ont confirmé ceux de la première. L'analyse a donné