Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 51]

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MINERAIS OXYSULFUP,ÉS DE CUIVRE

nique, et son sulfure se rapproche de la formule Cu3S2, tandis que l'autre renferme plus de 6 p. o/o d'acide carbonique, et le sulfure appartient à l'espèce Cu4S3. Du reste, le premier, étant chargé d'un grand excès de deutoxyde, produit, en se fondant, beaucoup de cuivre et de l'oxydule ; le second ne donne que peu de cuivre et beaucoup de ma t te.

En général, les espèces qui renferment du car-

bonate constituent des veines plus larges que les oxysulfures purs ; ces veines se trouvent en même temps mélangées d'oxydule qui tantôt forme des veines capillaires au milieu d'une masse métalloïde, tantôt se dissémine en particules presque imperceptibles donnant au minéral une struc-

ture grenue, composée de grains extrêmement fins de diverses couleurs, noir, rouge , vert et métalloïdes. Quelquefois ce mélange devient compacte, à cassure semi-conchoïde, et on ne recon-

naît la présence de foxydule que par la couleur rougeâtre de la poussière. Un échantillon de cette dernière variété, essayé par l'acide muriatique , a

donné une liqueur brunâtre, qui, par une addition d'eau, a formé un précipité blanc de proto-

chlorure de cuivre. Ce minerai ayant été traité d'abord par l'ammoniaque, puis par l'acide muviatique pur, a donné pour résidu un sulfure analogu e'au sulfure de l'espèce (6), et dont la formule est Cu4S3.

La partie carbonatée du minerai se dissout dans acide acétique sans difficulté, mais l'effervescence

ne se détermine qu'au bout de quelque temps, et en chauffant un peu la liqueur. Le résidu retient toujours du deutoxyde qui ne peut lui être enlevé qu'au moyen de l'acide muriatique..

DU CHILI.

En prenant des morceaux de ce minerai , le plus homogène possible, et en les laissant quelque temps dans l'acide muriatique pur, même et étendu, les morceaux se réduisent en lorsque l'effervescence a cessé, cette poussière poudre'devient excessivement fine, homogène, noire, et s'oxyde très-promptement à l'air. On a dosé l'acide carbonique en équilibrant à la Dosage de

l'a-

carbonique balance d'essais un flacon contenant de l'acide, dde et de l'eau. muriatique , et en introduisant ensuite dans .te flacon 5 gr. de minerai bien porphyrisé ; on a pesé le tout à différentes reprises jusqu'à ce que l'acide carbonique cessât de se dégager, et la matière de diminuer de poids. Pour éviter l'erreur qui pourrait, dans ce cas, provenir de l'évapora-

tion de l'eau, on avait adapté au bouchon du flacon un tube effilé rempli de mOrceaux de chlorure de calcium; le flacon a été équilibré avec ce flacon au moment même où on allait introduire le minerai, et, immédiatement après l'introduction de ce der-

nier, on a bouché le flacon et on l'a pesé à diffé-

rentes reprises, jusqu'à ce qu'il ne variât plus de poids. Deux essais faits de cette manière m'ayant donné les mêmes résultats, on a dosé l'acide carbonique par la diminution du poids. Quant à l'eau , il m'a été impossible de la doser directement, à cause d'une certaine quantité d'acide sulfureux qui se dégage vers la fin de l'opération, et qui se condense dans le tube à chlorure de calcium et en augmente le poids.

Il est aussi impossible de déterminer exactement la composition du carbonate de cuivre qui fait partie de ce minéral, parce que les mêmes réactifs qui servent à dissoudre ce dernier enlèvent à l'oxysulfuve une partie de son deutoxyde.