Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 258]

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AU cumnnuEAu.

ESSAIS

vert sur le support en platine du porte-charbon en l'assujettissant exactement au milieu (te la cavité. On rabat la plaque h de -manière à fermer la fente b (fig. Io B et B'), 'et on recouvre le charbon par tm autre charbon creusé en dôme et percé d'une cheminée au centre, dans les dimensions indiquées par la figure. Lorsque tout est ainsi

disposé , on lance la flamme du chalumeau par l'orifice latéral a, et on souffle pendant 5 minutes sans interruption. Ce temps est suffisant pour les matières les plus réfractaires. On cesse alors de souffler et on enlève le creuset; lorsqu'il est froid, on fait tomber avec soin le charbon qui recouvre la scorie et on recueille le plomb métallique, qui se trouve ordinairement en grenailles disséminées dans la scorie. Cette méthode convient plus spécialement pour la jamesonite , la bournonite , la zinckénite et les autres minerais du même genre.

Les métaux, qui peuvent être alliés avec le

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plomb et réduits avec lui dans cet essai, sont fargent , le cuivre et l'antimoine ; les deux premiers se séparent au moyen des procédés indiqués plus haut. Pour l'antimoine, il n'y a pas de moyen sûr il est seulement facile en opérant par voie de reconnaître sur le sèche' charbon, au feu d'oxydation, la présence de ce .métal. La seconde méthode consiste à désulfurer par le fer. On introduit dans un petit creuset d'argile

un quintal de la matière porphyrisée , on place dessus un morceau de fil de fer de la grosseur d'une épingle ordinaire et du poids de 50 milligrammes; on ajoute ensuite un mélange de 15o milligrammes de soude, 3o 20

de borax vitrifié,

d'acide tartrique,

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et on recouvre le tout .de 5o milligrammes de sel marin décrépité. Le fer opère la désulfuration, la soude et le borax servent de dissolvant aux sulfures métalliques et aux matières terreuses ; l'acide tartrique empêche la matière de grimper sur les parois du creuset, et , par son carbone, empêche la scorie, qui renferme ordinairement du sulfure de sodium, d'exercer une action dissolvante sur le plomb métallique ; enfin le sel marin par sa fluidité et par la propriété qu'il possède de ne pas se combiner avec la scorie, sert à recouvrir la niasse fondue, et facilite la réunion des grenailles en un seul culot. On place avec soin le creuset dans le porte-charbon, toutefois sans ajouter le réflecteur en platine, et sans recouvrir le creuset d'une capsule en argile ; on recouvre le tout d'un charbon percé d'une cheminée, comme on l'a indiqué précédemment. Une insufflation de 4 à 5 minutes suffit pour produire la réduction complète. il est préférable de mettre le fer en un seul morceau par-dessus la matière plombeuse , il se forme moins de grenailles , et le culot est plus facile à détacher. 2° Matières plombeusés qui rente' rment le plomb à l'état d'oxyde combiné ace des acides

minéraux. Pour les matières plombeuses qui ne renfer-

ment pas d'autres sels métalliques , et surtout de sulfites, et qui sont dégagées de parties terreuses, on applique, sans modification, la première médiode de réduction indiquée pour les matières sul-

furées. On mêle r quintal de matière à essayer 'avec ro° milligrammes de soude et 25 milligrammes de borax.