Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 224]

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EKTIIAITS.

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de cristaux dendritiques, les uns jaune-fauve et les autres couleur hyacinthe. Ces deux sortes de cristaux sont de nature différente , quoique renfermant toutes les deux du calomel et de l'arsenic en combinaison. Les cristaux hyacinthe paraissent être composés de r éq. de calomel pour !. éq. OIT 2 at. d'arsenic , et les cristaux jaunes d'une proportion double d'arsenic pourla même quantité de calomel. J'appelle la première combinais6n , chlorure mercureux sous-arsénieux , et la seconde , chlorure mercureux arsénieux. Lorsqu'on les chauffe, une portion se volatilise sans éprouver d'altération, et l'autre se détruit en fournissant du mercure , de l'arsenic et du chloride arsénieux : traitées par l'eau, surtout àla température de l'ébullition , elles se décomposent complétement en mercure , arsenic, acide arsénieux et acide hydrochlorique. Le chlorure mercureux arsénieux est promptement altéré par la lumière, et il devient noir en passant par plusieurs nuances. L'antimoine pur ne donne avec le sublimé que du chloride antimonieux ; mais l'antimoine du

commerce, qui renferme toujours de l'arsenic, donne en même temps naissance vers la fin à du chlorure mercureux arsénieux qui se dépose en particules jaune-rougeâtre : en arrêtant l'opération à propos et en distillant ensuite le produit, on a du beurre d'antimoine qui est parfaitement pur. Néanmoins , pour que les choses se passent ainsi, il faut ne pas employer plus de 3 p. de sublimé pour i p. d'antimoine, sans quoi l'arsenic serait converti en chlorure incolore comme l'antimoine. Lorsqu'on chauffe ensemble 94 p. de bichlorure

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de mercure et 6 p. de soufre, il se forme une combinaison particulière qui contient Mercure Chlore Soufre

0,6990 0,2455 0,0555

2 al. 4 1

1,0000 ) et que l'on peut considérer comme 2 ( En adoptant cette +S ou comme 2 HgCI + SCI . dernière formule, je l'appellerai : chlorhypo-

sulfite-mercureux. Cette su bstance est d'un jauneclair et fusible et volatile sans décomposition ; ses

vapeurs se condensent en aiguilles prismatiques qui ont la même forme que le sublimé ; l'eau le décompose instantanément en bichlorure de mercure et en soufre. Elle se produit dans diverses circonstances. On l'obtient facilement : i° en chauffant dans une capsule recouverte d'un entonnoir, 94 p. de sublimé avec 6 p. de soufre, et recueillant les cristanx

qui viennent se déposer sur la masse à mesure en ajoutant du mercure doux à du chlorure de soufre, faisant digérer pendant .24 heures, chauffant pour chasser l'excès de chlorure de soufre, et faisant ensuite sublimer. qu'ils se forment;

62. Note sur la propriété décapante du CHLORURE/ DOUBLE DE ZINC ET D'AMMONIAQUE; par

M. Dolfus Besseyre. (Ann. de Ch. , t. 71, p. 344.) Le chlorure double de zinc et d'ammoniaque cristallise très-facilement en tables ou en prismes à six faces; l'eau froide en prend plus d'une fois