Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 85]

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SUR LES ALLIAGES

DE CUIVRE ET DE ZINC.

et Op fifire des objets de chaudronnerie, mais il ne supporte pas la .soudure, parce qu'il est plus fusible que celle-ci ; à la filière, il donne beaucoup de déchet, en raison des fréquentes ruptures qu'éprouve le fil; enfin, on ne peut allonger celui-ci que d'une petite quantité à la fois, de sorte qu'il faut recommencer à le tirer bien plus souvent qu'on ne le fait

port, de sa ténacité et malléabilité ; il devient de plus en plus aigre et cassant; en sorte qu'une

pour le laiton. 8). 52 de cuivre avec 48 de zinc ( un alliage à nombre égal d'atomes contient 49,84 de cuivre et

5°,16 de zinc ); P. s. = 82292; cet alliage d'un jaune d'or serait à recommander s'il avait plus de

ténacité et moins de dureté et d'aigreur; il peut être employé à confectionner des objets moulés.

combinaison d'un atome de l'un avec I atome de l'autre ne possède plus qu'un faible degré de malléabilité et de ductilité, insuffisant pour le rendre

utile. Il est digne de remarque que la couleur jaune pur du laiton semble correspondre, jusqu'à un certain point, à la ténacité de l'alliage; il conviendrait de chercher l'explication de ce fait. La couleur rouge du tombac composé de i at. de zinc avec 4 at. de cuivre, et qui généralement contient moins de cuivre, s'explique et se conçoit très-bien par l'excès de cuivre qui s'y trouve ; on comprend vela nuance de rouge soit d'autant plus prononcée

Une plaque sortie du moule, encore chaude,

qtie la proportion de cuivre surpasse davantage celle

était t...ès-flexible ; après son refroidissement, le

de i at. de zinc contre 2 at. de cuivre ; mais il est difficile d'expliquer pourquoi cette nuance est plus vive dans le composé formé d'un nombre égal d'atomes de ces deux métaux. Ce fait que l'alliage formé de 5o de cuivre et de 5o de zinc est d'une couleur plus foncée, mais beaucoup plus rouge que l'alliage de So de cuivre avec 20 de zinc, mérite une attention particulière.

métal était fort dur, très-difficile à couper, et la tranche présentait l'apparence d'une cassure; les planches coupées, recuites, puis refroidies, ne peuvent plus être travaillées au laminoir. Si, après le

recuit et en les tenant à la température de l'eau bouillante, on les lamine, on ne les étend que difficilement , elles restent toujours aigres, les bords présentent des criques nombreuses ; cet alliage

n'est point propre à être converti en feuilles ou en fils. On doit conclure des essais et expériences dont

on vient de rapporter les résultats, que, sous le rapport de leur emploi dans les arts, les alliages de cuivre et de zinc qui possèdent une ténacité et mie malléabilité suffisantes pour être travaillés au marteau, au -.laminoir ou à la filière, ne .doivent .contenir au plus que I at. de. zinc avec 2 at. de

Sousle rapport des proprié tés électro-chimiques, cet alliage n'est pas moins remarquable : le composé de i at. de cuivre avec i at. de zinc exposé à l'action des acides, ou bien placé dans le circuit galvanique,

ne se comporte pas autrement que le cuivre pur. 11 était :difficile de croire que le zinc, dont le caractère électro-positif est si marqué, perdît cette

propriété par sa combinaison avec le cuivre, et

cuivre. Lorsque la proportion de zinc surpasse celle-

seulement à nombre égal d'atomes. D'après ce qu'on admet communément , la dissolubilité du zinc par les acides .devrait être augmentée par sa combinai.-

ci, l'alliage perd, et à peu près dans le même rap-

son avec le cuivre, surtout lorsque la proportion