Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 83]

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SUR LES ALLIAGES

DE CUIVRE ET DE ZINC.

se change en un chloride transparent d'un bleu verdâtre, et au fur et à mesure que l'acide se dissipe dans l'atmosphère. Lorsqu'on met du laiton dans une dissolution nitrique d'argent, ce métal est réduit immédiatement, réduction à laquelle prennent part également le cuivre et le zinc de l'alliage. Ayant mis du fil de laiton en excès, ce qui resta conserva sa composition primitive. Le

pas le fer de l'action d'une dissolution de muriates alcalins. Si l'on forme un arc électrique dans de l'eau salée avec du laiton et du fer, et qu'on Mette du zinc en contact à un pôle ou à l'autre, les deux

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chlorure d'argent n'est pas décomposé aussi promptement par le laiton que par le cuivre ; mais c'est encore par le laiton même que s'opère la décom-

position, et non séparément par l'un de ses élé-

ments ,puisqu'on trouve dans la liqueur de l'oxyde de cuivre et de l'oxyde de zinc. Si l'on opèrela décomposition du chlorure d'argent au moyen d'une pile galvanique formée de disques de cuivre et ensuite de laiton, on ne trouve en dissolution dans la liqueur que dé l'oxyde de cuivre, si le chlorure a été mis en contact avec le pôle en cuivre; et dans

le cas opposé, il y a des oxydes de cuivre et de zinc. Un arc formé de platine et laiton , avec dissolution dans l'eau de sulfate de cuivre et de nitrate de cuivre, produit aussi peu d'effet qu'un arc de platine et cuivre.

On avait annoncé que le fer mis en contact avec le laiton était préservé de l'action de l'eau de mer; M. Harki a reconnu que cette assertion était compiétement fausse ; du moins le fer uni au laiton, plongé dans une dissolution de sel marin à tous les degrés de concentration , est aussi promptement et -aussi abondamment converti en hydrate (l'oxyde,

que lorsqu'on a employé le fer et le cuivre ; le laiton reste aussi inaltérable que le cuivre, de sorte que c'est le laiton qui est préservé par le fer ; mais l'inverse n'a pas lieu, et cet alliage ne préserve

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métaux seront préservés de toute action par le zinc ; et si on enlève ce dernier métal, le fer se rouille et

s'oxyde incessamment. M. Nath a fait, en 1835, dans l'usine à laiton de Hegermiihle , des expériences et des essais sur des alliages de cuivre et de zinc, qu'il a composés

en proportions variées et dans le but de reconnaître leurs propriétés électriques, et, en même temps , si quelques-uns pourraient recevoir de l'emploi dans les arts.

Il a employé le cuivre de Russie et le zinc de Silésie ; ce dernier, dont la pesanteur spécifique est

7,1754, contient p. o/o o,855 de plomb et 04 de fer. Bien que la formation des alliages f ât exécutée

avec beaucoup de précautions, il se volatilisait néanmoins une portion du zinc employé d'où est résultée la nécessité de faire l'analyse de chaque alliage pour en connaître exactement la composition. Cette analyse consistait simplement à dissoudre de l'alliage dans l'acide nitrique, puis on précipitait le cuivre par l'hydrogène sulfuré pour le doser ; le zinc était évalué par différence, de. .§orte

qu'on ne tenait pas compte des substances étrangères contenues dans le zinc, ni dans le rapport exprimant la proportion des deux métaux alliés. Les alliages furent préparés dans le four à laiton ordinaire : on procédait de rnani ère c[u'aussitôt

qu'un creuset venait d'être vidé, après y avoir formé un certain alliage, on y mettait tout de suite une partie du cuivre qui devait servir à en composer un autre, et on l'y faisait fondre; puis