Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 263]

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LAMPE,

SURETÉ

la plate-forme inférieyre par trois boulons ta-

raudés. Les têtes de ce S' boulons sont renfermées dans trois petits cylindres en tôle soudés à la plate-

forme inférieure et servant de pieds à la lampe. Par cette disposition,, la lampe ne peu t être ouverte

sans une clé pouvant s'adapter exactement sur la tête du boulon. Un quatrième pied est placé sous le réservoir d'huile dont le poids produirait sans cela la chute de la lampe dans cette direction. Les fils de fer qui enveloppent la lampe ont 2 millimètres de diamètre et sont placés à 2 centimètres l'un de l'autre. Ils sont légèrement arqués en sorte que leur distance au verre est de 2 centimètres au milieu de leur longueur et de i centimètre aux deux extrémités. Les deux tubes amenant l'air sur la mèche ont

été rendus un peu plus étroits ; ils n'ont que 6 millimètres de largeur.

On a examiné au moyen d'expériences photométriques, s'il n'y aurait pas avantage de placer la mèche, plutôt parallèlement au réflecteur que dans un sens perpendiculaire. Le pouvoir éclairant de la flamme a été le même dans les deux cas. Il est à remarquer d'ailleurs que dans la disposition

adoptée, les tubes adducteurs de l'air produisent une ombre moins sensible, du moins dans la direction où la lumière doit être la plus vive, que s'ils étaient placés parallèlement au réflecteur. Le mouvement de la mèche s'opère par une vis et non par une crémaillère, comme dans les premières lampes. L'écrou est mobile dans le sens

vertical, tandis que la vis ne peut se mouvoir qu'autour de son axe. La tête de la vis est placée sous la plate-forme inférieure. La cheminée est .disposée comme celle de la lampe décrite dans le rapport de M. Combes, à la différence près ce-

DE M. DU MESNIL.

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pendant, qu'elle est rétrécie vers le haut et que sa hauteur n'est plus que de no centimètres, en sorte que la hauteur totale de la lampe est de 4o centimètres. Des expériences ultérieures et une longue pratique pourront seules apprendre si cette hauteur, encore considérable et incommode dans beaucoup de cas, peut être diminuée sans inconvénients. La cheminée était primitivement recouverte par un treillis métallique ; mais les expériences, dont il va être question , ont montré que ce treillis rendait l'usure prolongé de la lampe impossible. Les premières expériences furent faites dans le laboratoire pour connaltre le degré de sûreté que pouvait présenter la lampe ; et on essaya d'abord

la lampe avec treillis métallique à l'extrémité supérieure de la cheminée. On alimenta la

lampe par un mélange d'air et de gaz d'éclairage. Jusqu'à une certaine limite, à mesure que la quantité de gaz devenait plus forte , on voyait la flamme s'allonger dans l'intérieur du tube de verre et s'élever quelquefois même jusque dans l'intérieur de la cheminée. On a vainement tenté d'allumer un jet de gaz hydrogène que l'on dirigeait au même instant , au moyen d'une vessie et d'un bec à robinet, sur le dessus du treillis. Le treillis est d'ailleurs moins susceptible de rougir que celui de la lampe de Davy, puisqu'il se trouve à une plus grande élévation au-dessus de la mèche et

que la disposition particulière de la lampe Du Mesnil s'oppose à l'introduction d'une grande quantité de gaz.

Lorsque la proportion du gaz mêlé à l'air dépasse une certaine limite , alors la flamme diminue

de nouveau ; son pouvoir éclairant devient trèsfaible et sa couleur bleuâtre ; et souvent à la place

Exp(ciences.