Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 202]

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CHIMIE.

EXTRAITS,.

l'occasion de la remplacer par une autre, qùi peut servir dans certains cas. J'ai 'employé dans mes expériences du seVain-

encore un troisième tube c, contenant da chlorure de calcium sec entre l'appareil cl et le tube à potasse b, et je répétai l'expérience de la même manière. L'absorption de l'ammoniaque fut enfin complète, et l'expérience ne laissa plus rien à

moniac, dissous dans un petit ballon a (Pl. XI, 1), et mêlé à deux fois son poids de baryte hydratée; le ballon fut fermé hermétiquement au

fig.

moyen d'un bouchon, au travers ductile! passait un tube recourbé à angle droit d,.dont la portion per-

pendiculaire, depuis l'angle jusqu'au ballon, était apeu près aussi longue que ce dernier. Un petit tube 1), pleiud'hydrate de potasse, fut adapté par u ne de ses extrémités à sa suite, au moyen du caout-

chouc ; enfin, un autre tube e, contenant du chlorure de calcium ,- et dont on avait préalablement déterminé le poids, fut fixé par le même moyen à l'autre extrémité (-Entube b. Les choses ainsi disposées, le ballon fut chauffé, et il se dégagea de l'ammoniaque qui fut entrai-née avec les vapeurs aqueuses dans le tube à potasse

où ces dernières furent complétement

absorbées. Cependant, en présentant devant l'extrémité du tube c une baguette humectée d'acide chlorhydrique, non-seulement des vapeurs blan-

ches se manifestèrent, mais encore l'odeur de l'ammoniaque devint sensible. Pour cette raison, j'ai remplacé le tube c par l'appareil à potasse de M. Liebig, après l'avoir rempli d'une solution de chlorure de calcium pas trop concentrée. Alors je ne remarquai plus d'ammoniaque ; mais , dès que

ce gaz se fut dégagé en assez grande quantité pour chasser tout l'air contenu dans l'appareil , la solution de chlorure de calcium remontait dans le tube , cii absorbant avec avidité toute l'ammoniaque qui le. remplissait. Conséquemment mon analyse était manquée. C'est pourquoi je disposai

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désirer.

Dès que le dégagement de gaz a cessé, et que

toute 'l'eau a été absorbée par la potasse, on chauffe avec précaution le ballon, pour décomposer tout le sel ammoniacal ; on enfonce le tube a' presque jusqu'au fond du ballon, ce qui réussit très-bien , lorsqu'on l'enduit d'un peu de suif. Enfin on laisse entrer l'air en soulevant lé-

gèrement le bouchon, et on aspire l'air par le tube, pour balayer tout l'appareil. En opérant ainsi

, presque toute l'ammoniaque est absorbée , et ce qui reste est inappréciable. On doit surtout avoir soin ,d'empêcher que la masse ne se tuméfie, de manière à remplir le ballon et à monter jusqu'au tube à potasse. Dans le cas où ceci aurait lieu , il faudrait chauffer un peu

ce tube, afin de décomposer le sel ammoniacal qui s'y serait introduit. Il est bon de choisir le tube cl aussi léger que possible, parce que, comme il n'absorbe que très-peu d'ammoniaque, il sera

plus fhcile d'en déterminer l'augmentation de

poids. Sans prétendre que cette méthode ait justement un avantage considérable sur celle de M. H. Rose, je crois cependant qu'elle est plus expéditive et qu'elle présente plus de facilité d'exécution. Une demi-heure suffit pour terminer l'opération et les pesées. Ce procédé peut également être employé pour déterminer en même temps là quantité d'eau et celle de l'ammoniaque.