Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 195]

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TERRAINS DE TRANSITION

DE L'OUEST DE LA FRANCE.

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que les buttes porphyriques depuis Ingrande jusqu'à Nort , font avec la ligne E. O. un angle seulement de jo à 12°. Le porphyre présente par conséquent la même déviation que les couches de tout le terrain de transition qui s'inflé-

luisant, et passé pour ainsi dire à l'état de gra-

chissent à la hauteur d'Ingrande; cette régularité pourrait faire regarder le porphyre comme appar-

schiste micacé, quoiqu'elles saillissent-au milieu

tenant au terrain, ainsi que je le suppose pour la Pierre-Carrée ; mais cette apparence de régularité disparait bientôt, quand on observe chaque partie isolément : en effet la présence de chacune

de ces buttes est marquée par des dislocations

dans le terrain.anthraxifère dont les couches sont interrompues à la proximité du porphyre. Au PontBarré première apparition de cette roche à l'extréMité E. de la bande anthraxifère, le bassin est fortement.étranglé , et les recherches de charbon Le porphyre ont prouvé que but le terrain y avait été boniee'sur,1,erse.i'a leversé. Les buttes de Rochefort, celles de Saint-

Clément, sur la rive droite de la Loire, d'in-

grande, de Sairit-GéréOn et des Touches, occasionnent toutes des rejets du terrain carbonifère.

Quate on trace sur une carte géologique ces différents-amas de porphyre, on voit qu'à chaAltération des emhistas pa! le porphyre

cun d'eux correspond une solution de continuité dans tout le terrain. Au contact de ces porphyres, lesxotiches présentent des caractères encore plus positifs de dislocations : ainsi dans. la Mine de la Baie-Longue un peu au sud du puits Saint-Marc, où l'on voit percer au jour IIII porphyre Composé de feldspath compacte; avec des cristaux de qiiartz,

de feldspath et même d'amphibole, les.couches de:ter' rain.sont relevées dans tous les .sens à ;l'ai),

proche de cette roche; le schiste qui les recouvre 'devenu très-dur, se casse en fragments allongés. Quant ab charbon, il est complétement friable,

phyte.

Sur toute la partie de la bande anthraxifère, où les porphyres se montrent au jour, les couches sont à l'état de schiste talqueux ou de

même du terrain de transition; on ne peut donc supposer dans ce cas, que ces roches cristal-

lines appartiennent aux parties supérieures du terrain ancien ; elles sont enclavées dans le terrain de transition même, dont elles ont conservé la stratification. Depuis la Poissonnière, sur

les bords de la Loire, jusqu'aux moulins de

, on trouve ce schiste micacé métamorphique. Près de Saint-Georgessur-Loire , les couches de schiste sont luisantes, satinées et présentent des taches jaunâtres sur un fond gris clair. Ces taches sont souvent légèrement saillantes par la décomposition, comme seraient des centres de cristallisation, ce qui leur donne quelque analogie avec certaines variolites. Cette roche maculée assez dure, et dont la cassure est esquilleuse , n'est pas habituelle au terrain de transition ; mais elle alterne un si grand nombre de fois avec des roches schisteuses, elle passe si souvent à ces dernières qu'il est impos-

Sain:-Clément-de-la-Leue

sible de la supposer de même origine que les porphyres; il est plus probable qu'elle est le produit de leur action; une roche amyg,daloïde,

que l'on trouve au moulin de Saint -Clément

même (Pl. 17I, fig. 5), en contact avec le porphyre, fournit, pour ainsi dire, une preuve matérielle de" ce métamorphisme. C'est le schiste lui-même qui

est devenu amygdalin , on peut recueillir, des échantillons moitié schiste et moitié amygdaloïde , et tandis que la partie en contact avec la

Schiste devenu amygdalin.